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44 - Loire Atlantique : Chez les accueillants familiaux, on s’interroge

Auteurs :
Bertrand THOUAULT, Ouest-France, 11 novembre 2020
Émilie LONGIN, Ouest-France, 21 août 2012.

Anne-Marie et Claude s’interrogent...
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(...) Les accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
s’interrogent sur leur activité et leur statut. Extraits :

(...) « Il nous faudrait au moins un numéro vert pour avoir une aide avec un psy­chologue ou psychiatre en cas de difficulté. On est tous en train de tâtonner. Est-ce qu’on fait bien ? »
Plusieurs familles d’accueil évoquent un premier confinement exa­cerbant les difficultés. Mais le malaise semble plus profond. « Surtout, on aimerait avoir des gens qui nous écoutent et nous conseillent, aler­tent Lionel Visset et Marie Douaud. On est dans le dur. Des profession­nels nous permettraient de prendre du recul. »

Un statut, aussi, qu’une dizaine de familles d’accueil estiment « un peu bâtard ». Elles sont prêtes à démis­sionner, se disant de plus en plus « confrontées à des accueillis avec des problèmes psychiatriques ».

Une ambiguïté qui interroge alors que, par ailleurs, existent des familles d’accueil thérapeutiques (AFT AFT
Accueil Familial Thérapeutique
Des personnes souffrant de troubles mentaux peuvent être prises en charge au domicile de particuliers formés, agréés et employés par des établissements psychiatriques.
). Dans ce cas, la famille accueillante est sala­riée d’un établissement de santé mentale. Une modalité particulière d’hospitalisation à temps complet pour des personnes souffrant de troubles mentaux.
Où s’arrête l’activi­té et quand débute le métier ?

Bertrand THOUAULT.

Lire l’intégralité de cet article sur ouest-france.fr ou en cliquant ici.

Voir également, sur le site reporterre.net, l’article La santé mentale, grande oubliée de la crise sanitaire.


Pour mémoire (archive) :

Cherche familles d’accueil pour adultes handicapés adultes handicapés Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir soit un taux d’Incapacité permanente partielle (I.P.P.) égal ou supérieur à 80%, soit un taux d’I.P.P. compris entre 50 et 80 % ET une reconnaissance d’inaptitude au travail.

Auteur : Émilie LONGIN, Ouest-France, 21 août 2012

Malika, entourée de Cécile Le Doriol (à gauche) et de Chantal Leduc-Bouchaud
Ouest-France

À Orvault, près de Nantes, Cécile Le Doriol est une retraitée active. Après avoir consacré sa vie à ses enfants et à son petit-fils, elle exerce pour la première fois, à 63 ans, une profession : accueillant familial. Le concept est similaire à celui de famille d’accueil famille d'accueil Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" ! pour enfants, à une exception près : les personnes accueillies sont des personnes âgées ou en situation de handicap.

« Au départ, j’avais un peu d’appréhension, avoue Cécile Le Doriol. Quand l’assistante sociale a déposé Malika, je me suis dit : voilà, elle est là. » Une appréhension qui a vite laissé la place à une complicité entre les deux femmes.

Tricot, canevas, jardinage... « On fait la cuisine et on mange ensemble. Malika m’apporte de la tendresse. Elle est très reconnaissante. » L’accueillante lui donne de son temps et est là pour la rassurer en cas de besoin. « Je serai malheureuse si je partais d’ici », exprime Malika, qui se sent incapable de vivre seule.

« Pas seulement le gîte et le couvert »

« Ce n’est pas seulement le gîte et le couvert. Des liens se créent entre l’accueillant et l’accueilli », constate Christine Bentayeb, responsable de l’unité d’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). des personnes âgées et des personnes handicapées au conseil général.

Chantal Leduc-Bouchaud, vice-présidente du département, déléguée aux personnes âgées, estime que ce système « s’adapte à la personne. Ce n’est pas un modèle unique. Plus la personne accueillie est dépendante, plus ça demande du travail à l’accueillant. » Et une rémunération en conséquence, qui peut aller de 1 300 € à 1 500 € par mois.

En Loire-Atlantique, 148 accueillants familiaux partagent le quotidien de 165 personnes en situation de handicap et de 25 personnes âgées. C’est encore trop peu pour le conseil général, qui considère les accueillants familiaux comme une alternative à l’entrée dans un établissement spécialisé.

Pour aller plus loin, la création d’un lieu de vie regroupant plusieurs familles d’accueil est actuellement à l’étude.

L’exemple de Cécile Le Doriol a encouragé l’une de ses amies, Danny, pourtant sceptique au début, à déposer un dossier. « Je lui disais qu’elle ne pourrait plus sortir, que c’était beaucoup de contraintes, confie Danny. Alors qu’en fin de compte, pas du tout. Comme je suis toute seule à la maison, pourquoi ne pas rendre service ? »

Une fois son dossier accepté, Danny suivra une formation de six jours dispensée par le conseil général afin d’obtenir son agrément et pouvoir, à son tour, accueillir une personne âgée ou en situation de handicap chez elle.

Émilie LONGIN