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Famidac, l'association des accueillants familiaux
et de leurs partenaires

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Accueil familial de SDF

Les accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
agréés sont habilités à prendre en charge des personnes sans domicile fixe handicapées ou âgées.

Cette possibilité est encore trop méconnue des services sociaux, qui se tournent généralement vers des maisons-relai, des centres d’hébergement d’urgence, des solutions provisoires qui ne favorisent pas forcément une insertion sociale des SDF ... faute d’accompagnement "dans la durée".

Témoignage : un accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). de sans domicile fixe (Fondation RTE - FNCIVAM)


Fondation RTE : FNCIVAM (accueil des sans... par rte_france

La FNCIVAM (Fédération Nationale des Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural) a lancé une expérimentation d’accueil familial en milieu rural pour aider les SDF à sortir de la précarité en rompant avec leur environnement. Il s’agit par ce projet de redonner un rythme et une structure à ces personnes en grande précarité, par des séjours d’une ou plusieurs semaines au sein d’une famille d’agriculteurs. Telles sont les ambitions de l’association FNCIVAM, qui met en place un réseau d’accueillants dans quatre régions (Auvergne, Midi-Pyrénées, Limousin, Rhône-Alpes).

A la rue, on meurt, en moyenne, à 49 ans

L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) a dévoilé dans sa lettre d’information de septembre 2013 les premiers résultats d’une étude sur les causes et les spécificités de la mortalité des personnes vivant à la rue.

La moyenne d’âge du décès est de 49 ans, contre 77 ans au sein de la population générale en France, soit un écart de 28 ans. « On s’attendait à ce que l’écart soit important mais pas à ce point », commente-t-on à l’Onpes. Environ 90 % des décès ont lieu avant 65 ans, contre 25 % ans au sein de la population générale. Ces écarts « posent la question des stratégies de prévention et des politiques publiques pouvant être mises en place pour éviter aux personnes sans domicile de décéder prématurément », souligne l’étude.

  • 92 % des personnes décédées sont des hommes.
  • Les décès surviennent tout au long de l’année, sans saisonnalité particulière.
  • Les principales causes de décès sont : les causes mal définies ou inconnues (28 %, contre 9 % dans la population générale), les morts violentes (20 %) et les tumeurs (18 %).

L’étude des causes du décès permet de préciser que les troubles mentaux et du comportement sont de 2 à 4 fois plus élevés chez les sans-domicile et que le suicide n’est pas une spécificité de la mortalité de ce public. Le froid et l’alcool ne représentent qu’une faible partie des décès. « Des résultats qui viennent à l’encontre des images habituellement véhiculées », souligne-t-on à l¹Onpes.

Offrir une place aux personnes sans domicile vieillissantes

Actualités Sociales Hebdomadaires N° 2805 du 12/04/2013 - extraits :

(...) L’enquête menée en 2009 par Médecins du monde à Marseille fixait à 44 ans l’espérance de vie d’une femme sans domicile fixe et à 56 ans celle d’un homme. (...)

« Auparavant, les personnes sans abri mouraient vers 45 ans, précise le docteur Jacques Hassin, chef du pôle de médecine sociale au centre d’accueil et de soins hospitaliers (CASH) de Nanterre. Avec tous les dispositifs d’hébergement d’urgence et de mise en contact avec des médecins, on se retrouve avec des sans-abri de plus de 60 ans. » Reste que leur état de santé est loin d’être au beau fixe. « Ils peuvent cumuler pauvreté, maladie, handicap, dépendance à l’alcool et problèmes psychiatriques », poursuit Jacques Hassin.

Problèmes cardiaques, respiratoires, digestifs (notamment des cirrhoses liées à la consommation d’alcool) et hypertension sont fréquents. Sans parler des pathologies comme les cancers ou la maladie d’Alzheimer, qui apparaissent plus tôt que pour le reste de la population. « Ils peuvent souffrir de sénilité précoce et de pertes de mémoire dès 56 ou 57 ans », observe Armelle de Guibert, directrice de la fraternité Paris Saint-Maur, gérée par l’association des Petits Frères des pauvres, spécialisée dans l’accompagnement des personnes démunies de plus de 50 ans. A tout cela s’ajoutent des problèmes psychiatriques (schizophrénie, notamment) ou des démences liées à la consommation d’alcool (comme la maladie de Korsakoff, entraînant pertes de la mémoire immédiate, désorientation temporelle et fabulation).

(...) Les personnes sans abri vieillissantes se retrouvent aujourd’hui dans toutes les structures de l’urgence et de l’insertion. A Paris, par exemple, les plus de 55 ans représentent la moitié des 82 personnes accueillies au centre de stabilisation Pierre-Petit, géré par l’association Aurore. Elles n’ont pas toutes connues l’errance mais ont en commun de ne pas disposer de revenus suffisants pour accéder à des logements traditionnels. Le tissu associatif devient alors leur dernier filet de sécurité.
« Après le phénomène des travailleurs pauvres, nous voici confrontés aux personnes vieillissantes à la rue », avance Michel Berjon, chef de service du centre Pierre-Petit, dont l’association gestionnaire vient de lancer une réflexion, avec d’autres partenaires, sur la prise en charge de ces publics. « Ils ont l’impression de ne pas compter aux yeux de la société », poursuit le chef de service, qui a beaucoup de difficulté à réorienter ses résidents vers d’autres structures comme les maisons-relais ou les logements sociaux, faute de places disponibles. « On a des personnes qui décèdent de mort naturelle dans notre centre. Il va falloir penser à des lieux de vie qui soient aussi des lieux de fin de vie. »

(...) MAISON-RELAIS…

Alors que faire ? A mi-chemin entre une vie autonome et un cadre collectif, lamaison-relais (anciennement pension de famille) apparaît comme une solution adaptée. A Nantes, l’association Saint-Benoît-Labre, qui gère de nombreux services et structures du secteur de l’exclusion, a inauguré ce dispositif en 2006 pour les personnes sans abri de plus de 45 ans. « Nous l’avons créé pour les résidents les plus âgés de notre CHRS [centre d’hébergement et de réinsertion sociale] qui n’avaient plus leur place dans cette structure, explique Jean-Claude Laurent, directeur de l’association. Ces personnes de 45-50 ans sont un peu cassées de partout. Elles ont besoin de se stabiliser après un long passé, que ce soit dans des centres d’hébergement, la rue, la prison, l’hôpital ou la psychiatrie. (...) La seule contrainte est d’accepter l’idée d’une vie collective tout en ayant son petit logement. »

Sur chacun des sites, une maîtresse de maison aide les résidents à gérer leur quotidien, entretenir leur logement, faire la cuisine, etc. « Même la personne la plus renfermée finit par accepter de rencontrer le travailleur social », souligne Jean-Claude Laurent, qui ne parvient pas à faire face à la demande. (...)

… OU ÉTABLISSEMENT POUR PERSONNES ÂGÉES SPÉCIALISÉ ?

(...) l’arrivée dans ce type d’établissement, mixte ou non socialement, requiert un temps d’adaptation. « En arrivant chez nous, les personnes vivent une nouvelle rupture, confirme Olivier Quenette, directeur de l’EHPAD Saint-Barthélémy à Marseille. Il faut se réapproprier des règles de vie en collectivité et accepter de faire confiance aux soignants car dans la rue, on se protège. »

(...) Parfois, une décompensation s’observe à l’arrivée. Elle peut se traduire par une dépression Dépression Savez-vous vraiment ce que c’est que la dépression ? Ce chien noir va rendre les choses beaucoup plus claires pour vous... A voir ici en vidéo.

, une plus grande consommation d’alcool ou le déclenchement de maladies. « Dans la rue, explique Olivier Quenette, les personnes sont en perpétuelle activité mentale et physique pour leur survie. Quand elles rentrent en institution, elles éprouvent un grand vide. »

Et pourquoi pas l’accueil familial ?

En France, il y a environ 150.000 sans-abri. Des SDF qui ont de plus en plus de mal à trouver des hébergements d’urgence, car il manque actuellement 70.000 places dans les structures censées les accueillir. Des bénévoles, membres de l’association 115 du Particulier, leur proposent un toit.

Ça a l’air simple - voir ce reportage diffusé le 16 janvier 2013, 20h, au cours du JT de France 2 : j’héberge un SDF


Accueil familial de SDF par Accueilfamilial

Attention : ce type d’accueil n’est pas de tout repos - pour en savoir plus, voir le reportage plus complet, diffusé le 17 janvier 2013, au cours de l’émission "Envoyé spécial" et notre forum.


Accueil familial de SDF - (Envoyé Spécial) par Accueilfamilial

Ce type d’accueil "de bonne volonté" devrait être réservé à des accueils de nuit ou de très brève durée, de préférence sous la supervision d’un service médico-social...

L’association Famidac demande depuis longtemps le rattachement de ce type d’accueil à la grande famille des accueillants (voir notre article "Halte à la division des familles !" et notre lettre ouverte aux élus.