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Famidac, l'association des accueillants familiaux
et de leurs partenaires

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29 - Finistère : Famille d’accueil : un métier, des responsabilités

Sources :

  • www.letelegramme.fr, novembre 2018
  • FINISTÈRE/PENN AR BED (magazine du Conseil général du Finistère) N° 86 - mars 2004

Novembre 2018 : Le forum de toutes les rencontres

(source : www.letelegramme.fr)

Le premier forum des métiers de l’aide à la personne a attiré plus de 200 visiteurs, à la salle Arvest de Pleyben. Organisé par la Maison de services au public (MSAP) et ses partenaires, l’événement a tenu son pari : montrer un éventail des métiers d’un secteur qui recrute.

Extrait :

Comme plus de 200 personnes dans le département, Anne-Lise Touré est accueillante familiale. Karine a trouvé chez elle une seconde maison, où elle vit à l'année.

Karine vit depuis plusieurs années chez la famille Touré, à Rosporden, et rentre chez ses parents un week-end sur deux. Elle adore jouer avec les enfants et participe aux activités de la famille. « J’aime le coloriage, la piscine et aussi danser à Laz avec mon copain Nicolas », s’enthousiasme-t-elle en faisant allusion à la discothèque « Le Point de Vue » qui, un mercredi après-midi par mois, ouvre ses portes aux personnes en situation de handicap.

« Nous sommes 210 (officiellement : 110 ???) accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
dans le Finistère, à qui le Département a délivré 220 agréments, pour des personnes âgées ou des adultes handicapés adultes handicapés Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir

. Certaines personnes ne souhaitent pas être accueillies en structure collective, d’autant que les places sont rares, et puis cela revient moins cher à la famille », assure Anne-Lise.

Pour sa part, elle a travaillé auparavant en Ehpad, mais aucun diplôme ni expérience ne sont exigés pour être accueillante familiale. « À la naissance de mes enfants, j’ai trouvé que c’était un bon compromis entre la vie familiale et la vie professionnelle. Et puis Karine est si adorable ! Elle fait partie de la famille ».

Famille d’accueil famille d'accueil Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" !  : un métier, des responsabilités

(FINISTÈRE/PENN AR BED (magazine du Conseil général du Finistère) N° 86 - mars 2004)

Finistère/Penn Ar Bed
N° 86 - mars 2004, page 4

De nouveaux statuts, des formations qualifiantes et reconnues, des revenus revalorisés… dans le secteur social, certains "métiers à domicile" connaissent aujourd’hui de vraies évolutions leur octroyant plus de reconnaissance. Aide à domicile, famille d’accueil ou assistante maternelle, les métiers se professionnalisent et devraient susciter des vocations dans un secteur en pleine mutation.

Marie-Claude Hémon héberge en permanence deux personnes âgées dans sa maison à Coray. Agréée famille d’accueil depuis janvier 94, elle a transformé son goût du contact avec les seniors en un vrai métier : famille d’accueil.

Christophe Nicolas et Monique Le Dahéron respectivement âgés de 100 et 71 ans, partagent ainsi la vie quotidienne de Marie-Claude. "Ils ont confiance en moi et comptent sur moi pour tout" dit Marie-Claude, qui leur transmet beaucoup d’affection. "Tu es mes bras, mes jambes et mes yeux" a coutume de dire Monique, très reconnaissante.

“Ils font partie de la famille”

Alternative précieuse au placement en institution, l’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). permet surtout aux anciens de retrouver ou prolonger une vie de famille, dans de bonnes conditions. "Ils font partie de la famille, d’ailleurs mes petits enfants vont d’abord saluer Christophe et Monique avant de m’embrasser quand ils viennent me voir. Ils reportent aussi sur eux beau- coup d’affection."

Une formation continue

Si Marie-Claude a "toujours aimé s’occuper des personnes âgées" elle a, depuis l’obtention de son agrément délivré par le président du Conseil général, suivi de nombreuses formations délivrées au fil des années –une dizaine de demi-journées chaque année suivant les disponibilités des familles d’accueil-.

Les thèmes développés y sont très divers, comme par exemple les troubles psychiques, l’hygiène corporelle, la tutelle, le secret professionnel, des groupes de paroles… Ces modules permettent de faire face aux difficultés rencontrées par les familles d’accueil.

La formation est organisée et financée par le Conseil général. Parmi les qualités requises pour exercer un tel métier, Marie-Claude évoque spontanément les notions de tolérance, de constance, de responsabilité, d’écoute et de compréhension. "Et puis les anciens ont beaucoup de choses à nous apporter, dit-elle. Les satisfactions sont nombreuses, car les liens sont très forts."

130 familles d’accueil sont agréées dans le Finistère : 48 pour des personnes âgées et 82 pour des personnes handicapées. Elles sont rémunérées par les personnes placées ou par leur représentant. En plus de la revalorisation des loyers, le Conseil général a décidé depuis janvier dernier, de mettre en place des congés payés congés payés Les accueillants familiaux "de gré à gré" sont employés par des particuliers (les personnes accueillies). Pendant leurs congés, ils n’ont donc pas droit au maintien de leur salaire. En compensation, toute heure travaillée (y compris les heures de sujétions particulières) doit être majorée d’une prime pour congé payé de 10%. pour les familles d’accueil.

Pour tout renseignement concernant le métier de famille d’accueil : Direction des personnes âgées et des personnes handicapées au Conseil général.

Cité administrative Ty Nay Tél. 02 98 76 38 06 ou 02 98 76 24 68


Famille d’accueil : la chaleur retrouvée

(source : http://extranet.cg29.fr/article/articleview/839/1/1065)

Annick Le Gall, André Déredec et René Le Gouil, respectivement 54, 50 et 55 ans, ont fait le choix de vivre en famille d’accueil, chez Marie Pennetier à Penmarc’h. Ils y ont trouvé affection, chaleur humaine et stabilité tout au long de l’année.

"Tout de suite je me suis senti en famille, affirme André. En plus, ce qui est bien c’est que Marie m’a connu quand j’étais petit, ainsi que ma nourrice."

"Quand j’ai su que Dédé était ici, j’ai sauté de joie !" s’exclame René, pas mécontent de retrouver André, avec qui il avait passé plusieurs années en hôpital psychiatrique.

Quant à Annick, la vie calme en compagnie de Marie lui permet de s’adonner à ses activités favorites : le tricot, la broderie et aussi le canevas. Balades, courses en commun, vélo pour certains. les activités pratiquées vont bien souvent de pair avec la progression de chaque personne accueillie.

"Famille d’accueil agréée" depuis 1995, Marie Pennetier se dit "émerveillée de constater les progrès réalisés" par ses trois protégés. Trois personnes dans l’impossibilité de vivre seules et qui aujourd’hui jouissent d’une plus grande autonomie, grâce à cette vie de famille reconstituée.

La grande satisfaction d’Annick, de René et d’André est aussi de partir en vacances chaque année avec Marie et son époux. "Il est nécessaire d’aimer les gens pour exercer ce métier, d’avoir un profond respect pour autrui", dit Marie.

En terme de formation, plusieurs journées sont organisées chaque année sous la forme de groupes de paroles entre familles d’accueil, afin d’y évoquer les difficultés rencontrées, mais aussi les blocages et les limites à fixer.

Le suivi des personnes handicapées est, quant à lui, effectué par les associations Don Bosco et Kan Ar Mor.