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2003 : Entre maintien à domicile et établissement

Extrait de la revue "Axiales - en Gironde, la solidarité en action" N° 17, septembre 2003

Texte intégral et illustrations : www.cg33.fr

Pour Marie, "chez elle" c’est chez Françoise et Michel

A mi-chemin entre le maintien à domicile et le placement en établissement, la famille d’accueil famille d'accueil Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" ! offre une alternative très appréciée des personnes âgées. Quand elle quitte ses enfants après une visite, Marie leur annonce : "Je rentre chez moi".

Chez elle, c’est en fait chez Françoise et Michel Mestreau, dans leur agréable maison sur les coteaux de Bassens. Cette alerte centenaire, qui lit toujours le journal et se déplacerait seule si elle ne s’était pas cassé coup sur coup les deux épaules, a fait la connaissance de cette famille d’accueil en rendant visite à son mari qui y séjourna un mois en convalescence au lendemain d’une hospitalisation. Aujourd’hui, il est décédé et Marie l’a remplacé. Elle vit là en compagnie de Françoise, 82 ans et Jeanne, 94 ans. Chacune dispose d’une chambre dont elle a choisi la décoration à son arrivée, profite de la salle de séjour, de la véranda et du jardin.

Françoise Mestreau tient à ce que la plupart des repas soient pris en commun à la table familiale. "C’est indispensable pour elles comme pour nous. Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, s’occuper des personnes âgées n’a rien de fastidieux. J’en avais fait l’expérience en accueillant ma belle-mère pendant cinq ans. A sa disparition, j’ai choisi d’arrêter un travail peu gratifiant pour devenir accueillante familiale. D’abord de deux pensionnaires, y compris pendant ma formation étalée sur un an, puis de trois.

En douze ans d’activité, j’en ai accueilli 23, majoritairement des femmes, et pas de Tatie Danielle ! Sauf exception - mais je fais alors jouer mon droit de refus au terme de la période d’essai de trois mois - tout se passe bien, tant avec les personnes âgées qu’avec leurs enfants, les relations amicales.

Souvent, au début, les familles ont tendance à nous cacher les difficultés pour se donner toutes les chances que nous acceptions leur parent. C’est une erreur : les défauts apparaissent toujours tôt ou tard. J’ai mes limites moi aussi".

Entretien des chambres et du linge personnel, préparation des repas, petits déplacements chez le médecin ou à la pharmacie, la vie des Mestreau est bien remplie. "Nous nous accordons quatre jours de repos par mois et deux semaines de vacances l’été. En notre absence, une remplaçante prend mon relais, et je la rémunère directement".

Françoise Mestreau ne regrette en rien son choix. Elle espère pouvoir l’assumer une dizaine d’années encore. "Je trouve cet accueil plus facile que celui des enfants. J’avais tenté d’en prendre un en charge quand mes propres enfants étaient petits et j’avais renoncé au bout d’un an. Je me sens mieux avec des personnes âgées. Je souhaiterais simplement que des échanges d’expérience soient organisés entre familles d’accueil et avec des professionnels. Nous avons toutes nos petits "trucs" pour résoudre telle ou telle difficulté, et nos expériences mériteraient d’être partagées".


NB - Le Conseil Général n’est pas l’employeur des 250 accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
girondins qui sont directement rémunérés par les personnes âgées et adultes handicapés adultes handicapés Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir

qu’ils hébergent. Sa mission porte sur leur agrément, leur formation et leur suivi. Il ne place pas les personnes, mais fournit sur demande la liste des accueillants familiaux disponibles. La réorganisation des groupes de dialogue tels qu’en souhaite Françoise Mestreau est en projet.