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Famidac, l'association des accueillants familiaux
et de leurs partenaires

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22 - Côtes - d’Armor : Vivre ensemble en Armor

Association "Vivre Ensemble en Armor",
Mairie
22130 PLUDUNO

  • Présidente : Nathalie Chenu, tél. 02.96.84.31.73
  • Secrétaire : Christiane Gode, tél. 02.96.31.58.48

Notre association regroupe la majorité des accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
agréés de notre département. Nous travaillons en collaboration avec le service du suivi médico-social et c’est ensemble que nous garantissons le sérieux de nos familles en quête d’accueillis.

Si vous êtes à la recherche d’accueillants familiaux, à temps complet ou en séjour temporaire, que ce soit pour une personne âgée ou un adulte handicapé adulte handicapé Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir soit un taux d’Incapacité permanente partielle (I.P.P.) égal ou supérieur à 80%, soit un taux d’I.P.P. compris entre 50 et 80 % ET une reconnaissance d’inaptitude au travail. vous pouvez contacter " Vivre Ensemble en Armor " au 02.96.84.31.73 ou au 02.96.31.58.48.


12 octobre 2018 :

Voir l’article d’Ouest France Côtes d’Armor : revaloriser l’accueil familial


5 avril 2012 : "Vivre Ensemble" sur radiobonheur.com

A écouter ci-dessous :

Radio Bonheur, partie 1
Radio Bonheur, partie 2

Intervention de Nathalie Chenu, accueillante familiale en Côtes d’ Armor, administratrice de Famidac, lors des journées d’étude relatives à l’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). des adultes animées par M. Jean-Claude Cébula (IFREP) les 11 et 12 juin 2009.

Écoutez cette radio en direct sur https://radioenlignefrance.com/bonheur

Qu’est ce que l’accueil familial ?

Un métier peu connu, certes ! C’est pourquoi nous souhaitons véhiculer une image positive à travers nos actions. L’accueil familial c’est un métier pas comme les autres, il est important de savoir qu’on ne s’improvise pas accueillant familial. Il faut savoir être soi-même, être capable de se mettre au service des autres. C’est avant tout un savoir « être » et un savoir « faire ».

S’engager sur la voie de l’accueil familial suppose que la famille d’accueil famille d'accueil Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" ! puisse offrir un cadre de vie chaleureux, une présence, un soutien permanent et sécurisant pour la personne âgée ou handicapée.

L’accueil familial répond à une double attente : celle des personnes âgées ou handicapées et de leur famille qui sont attirées par un mode d’accueil plus intime qu’en établissement. Nous répondons aux problèmes de toutes ces personnes, qu’elles soient valides et autonomes, fragiles, handicapées ou malades, mais dont l’état de santé ne nécessite pas une hospitalisation. En effet, l’accueil familial n’a pas le même projet ni les mêmes buts qu’un placement en institution, mais il peut être une passerelle lorsque que le placement n’est pas désiré.

Ce mode d’accueil constitue une formule souple qui permet à la personne accueillie de maintenir par une proximité du lieu d’accueil, les liens qu’elle avait tissé dans son environnement, tout en lui offrant un cadre familial rassurant.
Dans l’exercice de cette profession qui a la particularité de s’exercer à notre domicile et sans discontinuité, il est vrai que l’équilibre entre notre vie professionnelle et notre vie personnelle n’est pas toujours simple à maintenir. La pratique de notre métier entraîne la juxtaposition, parfois la combinaison complexe, d’espaces, de temps privés et professionnels. C’est un travail de longue haleine 7J/7J et 24h/24h, un travail qui relève avant tout de la qualité des relations humaines. C’est un engagement que nous prenons pour beaucoup en famille. Cet acte doit être mûrement réfléchi et nécessite des motivations fortes, qui dépassent la bonne volonté.

Être accueillant familial au quotidien c’est nourrir, héberger, veiller à l’hygiène voire laver, soigner, raser, couper les ongles, coiffer, habiller, nettoyer la chambre, ranger les armoires, entretenir le linge, préparer et surveiller la prise des médicaments, être présente lorsque l’intervention d’un service de soins est nécessaire, mais c’est aussi rassurer, motiver, responsabiliser, accompagner, faire participer, dialoguer, écouter, répéter, stimuler, encadrer, interpréter s’intéresser à leur histoire, donner des limites. Nous devons faire preuve de qualités telles que la Patience, l’Ecoute, le Dialogue, la Tolérance et la Confidentialité. Du ménage aux relations humaines, de la surveillance à l’attention bienveillante, l’éventail du travail des accueillants familiaux est infini.

Nous devons également recevoir la famille de la personne accueillie. En effet rares sont les personnes âgées ou handicapées adultes qui, comme auparavant, peuvent être prises en charge par leur milieu familial proche. Elles nécessitent une présence et des soins permanents adaptés à leur état de dépendance, que leur propre famille ne peut assurer et que le maintien à domicile rend difficile.

Les familles naturelles de ces personnes âgées ont parfois du mal à accepter l’accueil familial. Que d’autres puissent accepter de vivre quotidiennement avec leur parents, ce qu’eux ne peuvent pas faire, les mets mal à l’aise, réveille leur culpabilité et peut aboutir à des rivalités difficiles avec les accueillants. Ces réactions peuvent exister aussi lors de placements en maisons de retraite.

Là encore, il est question de juste milieu et d’équilibre. Accueillir une personne âgée ou un adulte handicapé, ce n’est pas se substituer à sa famille. L’accueillant n’est pas un parent de remplacement, c’est un professionnel de l’accueil. Tout en donnant du sens et de la qualité à la relation qui se noue avec la personne accueillie, l’accueillant doit garder ses limites. Cette nuance normalise les relations avec la famille de la personne accueillie.

Il est très important d’apprendre à connaître ses limites et de refuser de continuer avec quelqu’un lorsque nous sentons que ça ne va pas. Il faut interrompre, refuser un contrat jugé trop difficile ou contraignant les habitudes de vie familiale, il ne faut surtout pas culpabiliser, il faut penser à son bien-être et à celui des autres accueillis. Il faut qu’il y ait un échange avec la personne pour pouvoir vivre une « belle histoire ».

Nous pouvons tous nous trouver en difficultés pour de multiples raisons nous sommes fatigués, nous avons un problème de santé, un accueil devient difficile pour x raisons, l’évolution de la pathologie ou la mésentente entre plusieurs accueillis... Il ne faut pas poursuivre un accueil voué à l’échec, il ne sert à rien de laisser perdurer une situation qui ne peut que provoquer des débordements. Il est nécessaire de parler lorsque l’accueil d’une personne devient problématique, d’être entendu par nos interlocuteurs. Il n’est pas évident de mettre fin à un accueil pour ensuite trouver la personne qui complètera la famille d’accueillis afin de créer une osmose, un trait d’union entre tous.

Il n’est pas dans les attributions du Conseil Général de nous trouver des accueillis pourtant il est nécessaire de mettre en place un travail de groupe avec l’équipe du suivi-médico social pour la mise en relation entres les places disponibles et les demandes, voir quelle famille disponible pourrait assurer les besoins de la personne susceptible d’être accueillie. En effet les suivis permettent de nous connaître ainsi que nos accueillis, il serait plus à même de savoir (au regard de la véritable pathologie) si le nouvel arrivant s’intègrera et consolidera les liens avec les autres. C’est pourquoi nous devons travailler main dans la main, ensemble.

Bien sûr une relation se noue avec la personne accueillie, mais nous devons prendre de la distance, respecter le juste milieu, donner un sens et de la qualité à la relation de façon à nous préserver de tous débordements affectifs, c’est avant tout se préserver, protéger son bien-être familial car, à notre quotidien partagé avec nos accueillis s’ajoute la vie d’une famille avec les enfants, les petits enfants, les parents vieillissants : notre propre vie sociale et familiale.

Nous effectuons ce métier en nous y investissant totalement, mais il ne faut pas oublier qu’il nous permet de vivre, nous avons comme tout le monde des échéances, des factures à régler. Si nous accueillons1, 2 ou 3 personnes nous en attendons aussi la contre partie notre salaire et le sécurité de l’emploi.

Alors que les groupes financiers s’empare du marché de l’or gris, nous devons réussir à améliorer nos conditions de travail en étant reconnus et respectés. Nous ne devons pas nous faire oublier : en effet, les personnes que nous accueillons au niveau national représentent près de 233 établissements de 60 lits.

Nathalie Chenu, juin 2009

PS : je ne suis pas à 100% l’auteur de ce texte, c’est un assemblage, j’ai mis bout à bout des extraits de textes relatifs à l’accueil familial, en y ajoutant simplement une petite touche personnelle de-ci de-là. Ce texte est la finalité de mes onze années d’expériences en tant qu’accueillante familiale."