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Enquête GREPFA/ADESM sur l’accueil familial thérapeutique

Jacques BRUNIER - VST n° 73, 2002 (extraits)

L’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). thérapeutique (introduction)

L’accueil familial thérapeutique est régi par la loi n° 89-475 du 10 juillet 1989, ainsi que par toute une série de décrets et d’arrêtés parus ultérieurement. L’enquête GREPFA (Groupement européen pour le placement en famille d’accueil) /ADESM (Association des établissements gérant des secteurs de santé mentale) sur l’impact de l’accueil familial dans les établissements de santé publique, douze ans après la loi, a été réalisée en juin 2001 par monsieur Brunier, directeur du Centre hospitalier de Vendôme, ancien responsable de l’AFT AFT
Accueil Familial Thérapeutique
Des personnes souffrant de troubles mentaux peuvent être prises en charge au domicile de particuliers formés, agréés et employés par des établissements psychiatriques.
à la Direction des hôpitaux.

L’accueil familial thérapeutique consiste à confier un patient à une famille qui n’est pas sa famille d’origine. Il s’accompagne des soins ambulatoires dont peut bénéficier tout patient du secteur (entretiens, consultations au CMP, visite à domicile, CATTP...).

C’est l’alternative à l’hospitalisation qui a le plus souffert de la marque du passé ; sous le vocable de Placement familial se sont mises en place, il y a une centaine d’années, des solutions de vie qui représentaient un pis aller pour des malades mentaux "coûteux" dont la prise en charge en hôpital n’était plus souhaitée. Pour nous aujourd’hui, il est devenu un soin élaboré dans le cadre d’un hébergement attentif aux besoins du patient, soucieux de faire progresser positivement sa pathologie.

Le GREPFA-France est la branche française du GREPFA (Groupe de recherche européen en placement familial adulte), association européenne créée par des praticiens de l’accueil familial dans divers pays européens : Hollande, Belgique, Allemagne, Autriche, France.

Pour nous, le terme de "placement" est actuellement obsolète, de même que celui d’"adulte". Dans les congrès que nous organisons, nous travaillons conjointement AFT Enfant / AFT Adultes. (...)

L’AFT est devenu un lieu de post-cure aux soins aigus ou, pour reprendre un terme médical, un lieu de consolidation du soin permettant de stabiliser la psychose. Cela a permis à nombre de ces patients de retourner, après un séjour en AFT, vivre dans la cité, soit en appartement associatif, soit en hôtel ou encore en hébergement dans leur famille d’origine de façon satisfaisante, ce qui était impossible auparavant. Je tiens à souligner que pendant le temps de l’accueil, le patient garde un lien avec sa famille d’origine. Notre équipe organise un travail de rencontre et d’entretiens familiaux, nécessaire à l’évolution de la situation et du projet.

Il peut y avoir une réelle difficulté d’évaluation des besoins et des capacités du patient qui sont souvent sur ou sous-estimées. Ceci peut aller à l’encontre du projet d’autonomisation. Un bon retour de l’information permet une adaptation du projet d’où la nécessité fondamentale d’une bonne communication dans l’équipe. Il est évident que cela dépend beaucoup de la souplesse de fonctionnement du système et de tous ses participants, de la qualité du cadre de soins mis en place (VAD, réunion, entretien...).

Admettre un patient en AFT nécessite une disponibilité de toute l’équipe pour le soutien du projet et la définition d’objectifs à court, moyen et long terme, tout en gardant à l’esprit que tout cela reste modulable. Être famille d’accueil famille d'accueil Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" ! nécessite aussi de pouvoir disposer d’un temps de réflexion et d’un temps de formation, et de temps personnel pour se ressources

Dr CHRISTIAN ROCHE, psychiatre de l’UF d’AFT du 8e secteur de Paris,
Président du GREPFA-France

Enquête GREPFA/ADESM sur l’accueil familial thérapeutique

Nombre d’établissements de santé interrogés, adhérents à l’ADESM : 191.

Nombre de réponses : 128 soit 67,01 %.

I - Ne pratiquent pas l’AFT

42 établissements, soit 32,81 % des établissements qui ont répondu.
Motifs

  • Le dispositif est à la fois complexe dans le mode de rétribution des familles et globalement coûteux pour l’établissement, ne répondant pas aux problèmes posés par les patients ou ne représentant pas une véritable alternative à l’hospitalisation : 42 % des réponses.
  • Le poids de la prise en charge thérapeutique et le manque de familles d’accueil souvent lié à ce poids : 23 %.
  • Dispositif non demandé par les médecins ou les soignants : 9 %.
  • L’établissement a déjà mis en place un accueil social : 9 % .
  • Le projet est en cours ou à l’état de réflexion : l 9 %.
  • Autres motifs : 15 %, faiblesse des moyens financiers de l’établissement, carte sanitaire, dossier refusé par la tutelle, choix d’autres alternatives, "principe de moralité" opposé par un conseil d’administration (tirer "profit" de l’accueil d’un handicapé).

NB : Le total de 117 % signifie que des établissements ont donné plusieurs réponses à une même question.

Accueil social

Outre les quatre établissements qui ont indiqué ne pas pratiquer l’AFT parce qu’ils ont déjà organisé un accueil social, six autres établissements pratiquent l’accueil social. Au total, 23,8 % des 42 établissements ne pratiquant pas l’AFT utilisent l’accueil social.

En guise de conclusion sur ce premier point :

Le pourcentage important de non pratique de l’AFT au regard du premier motif indiqué ci-dessus (dispositif à la fois complexe dans le mode de rétribution des familles et globalement coûteux pour l’établissement : 42 % des réponses) pourrait inciter à une réflexion sur un éventuel partage des prises en charge, dans le souci d’une plus grande souplesse de fonctionnement, par exemple une prise en charge thérapeutique par l’établissement qui aurait alors la responsabilité des seules prestations se rapportant aux soins et, parallèlement, la prise en charge par un organisme à but non lucratif des prestations matérielles (logement, gestion du contrat de travail, organisation des congés ou vacances des familles...).

II - Pratiquent l’AFT

86 établissements, soit 67,19 % des établissements qui ont répondu.

NB : Le total des pourcentages supérieurs à 100 % signifie que des établissements ont donné plusieurs réponses à une même question.

Structure de la famille d’accueil

(Rappel : Art.5 de l’arrêté du 1er octobre 1990, "L’unité d’accueil familial thérapeutique peut être constituée soit par une famille au sens traditionnel du terme, soit par une famille dite thérapeutique constituée spécialement pour accueillir les malades, soit par une communauté d’accueil thérapeutique. La famille dite thérapeutique regroupe deux adultes des deux sexes. La communauté d’accueil thérapeutique regroupe plusieurs adultes des deux sexes, dont le nombre est apprécié en fonction de celui des patients accueillis et la nature de leur pathologie.")

  • Familles traditionnelles ou dites thérapeutiques : pour 85 établissements, soit 98,83 %.
  • Communautés d’accueil thérapeutiques : pour 8 établissements, soit 9,30 %.

Nombre de patients accueillis par communauté :

  • 1 patient : 2 communautés,
  • 2 patients : 3 communautés,
  • 3 patients : 1 communauté,
  • 10 patients : 1 communauté,
  • 14 patients : 1 communauté.

Autres familles d’accueil :

  • 16 monoparentales, soit 18,60 %,
  • 1 pension communautaire : hébergement géré par une association qui met à disposition un logement de fonction pour un couple d’hôtes rémunéré comme famille d’accueil. La pension communautaire regroupe 5 patients sous statut AFT et 2 patients en appartements associatifs.

Nombre de patients par structure d’accueil

  • 1 patient : 66 structures, soit 76,74 %.
  • 2 patients : 62 structures. soit 72 09 %.
  • plus de 2 patients (dérogation) : 12 structures, soit 13,95 %:

Deux établissements indiquent que le recours à plus de deux patients par famille est limité à la période des vacances scolaires, quatre structures (en plus des 12 précitées) se sont vu refuser la dérogation sur le nombre d’accueillis par famille, aux motifs suivants : non-conformité des locaux, nombre de patients trop élevé, cumul d’agréments avec d’autres organismes, autre (non précisé).

Problèmes rencontrés avec les familles

Liés au projet thérapeutique :

Dans 21 établissements, soit 24,41 %, les deux principales raisons évoquées sont le non-respect du contrat des soins et une collaboration difficile avec les familles. Même si l’établissement choisit la famille d’accueil en fonction du projet thérapeutique qu’il rédige, certaines familles, qui voient d’abord l’avantage matériel sans toujours mesurer les obligations qu’elles contractent, ne sont pas prêtes à assumer pleinement la prise en charge de personnes difficiles, en particulier d’adolescents.

À l’inverse, certaines familles vont parfois au-delà du projet thérapeutique par trop grand souci rééducatif, lequel peut mettre le patient en difficulté. Le projet thérapeutique pose parfois problème par la surestimation ou la sous-estimation des possibilités du patient : certains établissements ont donc pris le parti d’en limiter le contenu à l’indication, sous une forme appropriée, de la pathologie du patient et du type de soins nécessaires.

Liés au "statut" des familles d’accueil :

Dans 45 établissements, soit 52,32 % la quasi-totalité des réponses regrettent, voire dénoncent :

  • l’absence de statut pour les familles accueillant des adultes (alors que les assistantes maternelles disposent d’une réglementation),
  • les disparités de traitement entre les familles d’accueil des adultes et les assistantes maternelles, notamment en termes de précarité d’emploi, de repos, de maladie, de retraite,
  • l’insuffisance globale des rémunérations et leur interruption, en tout ou partie, lorsque le patient s’absente.

Trois établissements (soit 3,48 %) jugent le système de rémunération trop complexe.

Dans les relations avec les patients, pour 19 établissements, soit 22,09 %, la mauvaise adéquation entre le dispositif représenté par l’AFT et la pathologie du patient apparaît comme la principale source de difficulté. Ce n’est pas tant l’AFT qui est remis en cause que certaines de ses composantes. Ainsi, les familles qui donnent à l’éducatif une dimension prépondérante agissent parfois dans un cadre trop étroit, des règles trop strictes, pour autoriser les aménagements nécessaires aux fluctuations psychiques du patient.

Par ailleurs, certaines familles vivent difficilement des problématiques telles que la dépendance alcoolique, la distance physique ou affective perturbée de certains psychotiques.

Pour remédier à ces situations, deux établissements ont entamé une approche méthodique afin d’améliorer la relation accueillant-accueilli, notamment : information régulière de la famille d’accueil, demandes précises sur ses besoins de formation.

Autres problèmes rencontrés (problèmes institutionnels ; les problèmes internes aux établissements relevant de leur propre organisation ne sont pas traités ici) :

  • la place de la famille d’accueil au sein de l’équipe soignante et le suivi des familles d’accueil,
  • l’usure des familles d’accueil qui ne se voient pas offrir de temps de repos, sauf à ne plus être rémunérées,
  • un établissement évoque un problème de religion.

Difficultés marquantes dans le système de rétribution des familles

Rémunération journalière, pour 23 établissements, soit 26,74 %.

  • Sur les quatre éléments de rétribution, la rémunération journalière, jugée insuffisante, représente à elle seule plus de la moitié des plaintes exprimées sur l’ensemble du "statut" des familles d’accueil.
  • À la disparité de traitement entre famille d’accueil d’adultes et d’enfants précédemment évoquée, s’ajoute ici la disparité de traitement entre accueil thérapeutique et accueil social, ce qui amène certains établissements à rechercher, avec le Conseil général, une harmonisation des pratiques, avec la perspective supplémentaire d’éventuelles transformations d’AFT en AS pour les patients très stabilisés.

Autres éléments de rétribution :

  • Trois établissements font observer que l’indemnité représentative de frais d’entretien courant est suspendue pendant l’absence du patient alors qu’à son retour le surcroît de travail de blanchisserie n’est pas pris en compte.
  • Le régime fiscal du loyer est évoqué en terme critique par sept établissements (8,13 %), de même que son montant non "statutaire".
  • L’indemnité correspondant aux prestations de soutien offertes au patient devrait, pour six établissements, tenir compte des différentes formes d’accueil (continu ou discontinu).

Globalement, les trois-quarts des établissements se déclarent satisfaits des modalités de rémunération, dès lors qu’ils ont pu faire adopter par leur conseil d’administration un dispositif faisant de la personne agréée une salariée contractuelle, qui bénéficie de congés payés congés payés Les accueillants familiaux "de gré à gré" sont employés par des particuliers (les personnes accueillies). Pendant leurs congés, ils n’ont donc pas droit au maintien de leur salaire. En compensation, toute heure travaillée (y compris les heures de sujétions particulières) doit être majorée d’une prime pour congé payé de 10%. avec ou sans patient et, dans le cadre d’absence du patient, d’un maintien partiel de la rémunération.

Sur ce dernier point, plusieurs établissements ont retenu les mêmes dispositions : rémunération journalière maintenue à 50 %, loyer maintenu en totalité, dans la limite de deux mois.

La situation des patients qui demeurent réglementairement sous le régime de l’hospitalisation complète

50 % des établissements jugent cette réglementation adaptée, notamment en termes de suivi thérapeutique. Une partie des ces établissements souhaite néanmoins que cette situation ne fasse pas obstacle, épisodiquement et selon les besoins, à d’autres formes de prise en charge à temps partiel dans le cadre d’un AFT.

50 % des établissements critiquent cette réglementation, en tant qu’elle ne reconnaît pas l’AFT comme la véritable alternative à l’hospitalisation complète qu’elle est réellement.

Quelques établissements estiment pouvoir s’appuyer sur l’arrêté du 14 mars 1986 relatif aux équipements et aux services de lutte contre les maladies mentales, pour conclure que l’AFT étant une alternative à l’hospitalisation, ils sont en droit d’en tirer les conséquences financières pour le malade au regard de l’AAH, du forfait journalier, voire de l’allocation logement.

Cette non-reconnaissance de l’AFT comme alternative à part entière, dans toutes ses conséquences juridiques ou financières, non seulement ne correspond pas à la réalité du terrain, mais de surcroît, ainsi que le soulignent de nombreux établissements, va à l’encontre de la recherche d’autonomisation du patient. Dans l’hypothèse, certes théorique, du placement d’un patient n’ayant au préalable jamais été hospitalisé, le régime juridique actuel de l’AFT conduirait inutilement à un marquage institutionnel accentué de l’hospitalisation.

Toutefois, aucun établissement n’indique que les patients demandent la remise en question de ce lien organique présenté comme une sorte de garantie, pour le patient, de n’être pas abandonné et comme une source de moindre anxiété qui, sinon, s’ajouterait à celle que représente déjà la problématique de vie en famille d’accueil.

Quelles réformes les établissements souhaitent-ils voir mettre en œuvre ?

La quasi-totalité des 43 établissements ayant jugé inadaptée la situation administrative des patients demande la reconnaissance explicite de l’AFT comme alternative à l’hospitalisation avec les conséquences juridiques que cela comporte pour le patient, notamment la suppression de l’abattement de l’AAH et du versement du forfait journalier.

Encore faut-il s’assurer, comme le font observer deux centres hospitaliers, que la rupture du lien avec l’hospitalisation complète ne pose pas plus de problèmes qu’elle n’en résout, notamment au regard des questions financières : quelles nouvelles relations entre accueillant et accueilli si des problèmes d’argent viennent s’y ajouter ? Qui sera l’employeur : l’hôpital pour partie ? le patient pour une autre partie ?

La base légale de l’AFT se limite aux articles 18 et 19 de la loi n° 89-475 du 10 juillet 1989 sur l’accueil des personnes âgées ou handicapées adultes, adoptés par voie d’amendement parlementaire. Au surplus, elle manque de clarté et ses textes d’application de références.

Une réécriture de l’ensemble du dispositif est souhaitée tant dans le code de la Santé publique que dans le code de la Sécurité sociale (forfait journalier), voire dans le code du Travail, et dans les annexes techniques du décret n° 56-284 du 9 mars 1956, d’une part pour reconnaître l’action associative autrement que par des conventions dites expérimentales dépourvues de base légale ou réglementaire, d’autre part pour créer des passerelles entre l’hôpital et les structures médicales ou médico-sociales alternatives.

Cette réécriture gagnerait à être complétée par des indications sur les prises en charge concomitantes dont relèveraient certains patients en AFT (actuellement, il appartient à l’établissement gestionnaire d’assurer directement le financement de ces éventuelles prises en charge en reversant sur sa propre dotation globale, à l’établissement complémentaire, la participation correspondant aux dépenses engagées par ce dernier établissement).(...)

Un statut des accueillants (adultes) est demandé soit par référence à celui des assistantes maternelles, soit dans le cadre d’un statut unique d’assistant en accueil familial.

L’application de la réglementation

  • 30 établissements (34,88 %) déclarent respecter la réglementation sur le forfait journalier et le versement de l’AAH.
  • 22 établissements (25,58 %) reconnaissent ne pas appliquer la réglementation sur le forfait et 15 établissements (17,44 %) sur l’AAH qui est servie à taux plein. Les établissements qui n’appliquent pas la réglementation évoquent le plus souvent la nécessité de désinstitutionnaliser progressivement le patient afin qu’il redevienne un sujet social et autonome.
  • 34 établissements ne répondent pas à cette question... facultative (...)

L’accueil social

20 établissements pratiquant l’AFT, soit 23,25 %, utilisent également un accueil familial social. La raison principale avancée est de faciliter le glissement de l’AFT vers l’AS pour les patients très stabilisés dont la problématique psychiatrique n’est plus dominante.

Se pose alors le problème du maintien du patient devenu adulte dans la même famille d’accueil. Au-delà des aspects pratiques, cette question semble appeler un débat de fond. Cinq établissements déclarent rechercher la solution la mieux adaptée, systématiquement en liaison avec les services sociaux du Conseil général. (...)

Autres éléments positifs et négatifs dans la réglementation ou la pratique de l’AFT

Points positifs :

  • Externalisation du patient et non chronicisation .
  • Pour les enfants, solution préférable à l’internat.
  • Dans l’ensemble, souplesse de prise en charge, même si la flexibilité des formules est parfois insuffisante. Cette souplesse est soulignée comme permettant une grande diversité d’indications.

Points négatifs :

  • Le manque de professionnalisation et de formation des familles, surtout dans les accueils "adultes".
  • Les grandes difficultés pour trouver des familles d’accueil ou de remplacement pendant les congés, particulièrement en milieu urbain : ces difficultés sont parfois rapprochées d’une part à l’absence de statut pour les familles accueillant des adultes, d’autre part à la difficulté de prise en charge des enfants et adolescents.
  • Les disparités entre modalités d’agréments, contrats d’accueil, rémunération, protection sociale s’ajoutent aux problèmes de statut des patients et des familles, de densité des équipes d’encadrement qui varient beaucoup d’un établissement à l’autre.
  • Le clivage des blocs de compétences entre dépenses sociales et dépenses médicales empêche le développement d’expériences médico-sociales.

Jacques BRUNIER, directeur du centre hospitalier de Vendôme