NB : Cet article a été transmis, pour vérifications, à la DGCS DGCS La Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) est chargée par le Ministère des affaires sociales et de la Santé de coordonner l’action des pouvoirs publics dans les domaines de l’autonomie des personnes handicapées et des personnes âgées - voir en août 2025.
Pour chacune des activités de la vie quotidienne, les interventions de l’accueillant familial
accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
sont soumises à de nombreuses limites réglementaires et/ou logiques.
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Alimentation
L’alimentation doit être équilibrée, variée, avec 3 repas au minimum par jour, en tenant compte des habitudes de vie de chaque personne accueillie. Elle doit être adaptée aux goûts et aux besoins nutritionnels de la personne accueillie en respectant les amplitudes horaires (amplitude inférieure à 12 heures entre le dîner et le petit déjeuner).
Les accueillants doivent surveiller les signes de déshydratation et encourager une consommation régulière de liquides. Ils facilitent l’accès aux boissons en laissant des bouteilles d’eau à portée de chacun et peuvent occasionnellement proposer des boissons attrayantes (jus de fruits, bouillons, tisanes chaudes ou froides…). Les boissons trop sucrées, édulcorées ou caféinées ne doivent en revanche n’être proposées qu’avec modération.
Aucun régime ne peut être mis en place ou imposé sans une prescription médicale. Dans certains cas, sur avis médical, l’alimentation peut être fractionnée ou à texture modifiée.
Activités partagées
Il n’est pas souhaitable que la personne accueillie reste trop longuement cloîtrée dans sa chambre ou avachie devant la télévision du salon.
La participation aux activités familiales (mettre le couvert, faire du repassage, de la couture, du jardinage, s’occuper des animaux etc.) peut contribuer à renforcer le sentiment d’utilité, de partage d’expériences, de lien social et améliorer l’estime de soi.
Mais rien ne doit être imposé, il ne s’agit là que de propositions !
Toilette, habillage
En toutes occasions, l’accueillant doit veiller à l’état de propreté global en respectant l’intimité de la personne accueillie. L’habillage doit être adapté à la saison et aux goûts de la personne accueillie. Prendre soin de soi, être propre et bien habillé contribue à favoriser l’estime de soi.
Si nécessaire, il peut apporter son aide à la réalisation de la toilette, de l’habillage et de la coiffure. Il ne s’agira que d’une assistance sans aucune contrainte, qui peut nécessiter beaucoup de temps et de patience.
En aucun cas l’accueillant familial n’effectue la toilette lorsqu’une prescription médicale existe. Une toilette médicalisée relève du soin, réservé à des professionnels dûment qualifiées (Aides-soignants, Infirmiers, Auxiliaires de vie). Dans ce cas, le rôle de l’accueillant familial est de faciliter les interventions d’un Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) en mettant à sa disposition d’un matériel adapté et propre (linge, salle de bain équipée, produits d’hygiène pour les toilettes au lit etc.).
Éliminations
Lorsque la personne accueillie est incontinente, l’accueillant est habilité à effectuer les changes, à minima trois fois par jour. Le coût des protections nécessaires est à la charge de la personne accueillie.
Les protections souillées ne devraient en aucun cas être stockées dans des pièces habitées (chambre, salon, cuisine…) : il est recommandé de les évacuer dans un contenant adapté, remisé dans un réduit ou un local réservé aux déchets.
Soins médicaux et gestion des médicaments
La réglementation confère à l’accueillant familial le rôle de garantir la protection de la santé des personnes vulnérables accueillies à son domicile. N’étant pas professionnel médical ou paramédical, l’accueillant familial n’est pas autorisé à faire des soins médicaux, donner des médicaments sans prescription médicale, ou à préparer les piluliers.
La préparation des piluliers relève de la compétence des infirmiers, des pharmaciens ou des préparateurs en pharmacie (article L4241-1 du Code de la Santé Publique). Aucune prise en charge médicale ou paramédicale ne peut être modifiée ou arrêtée sans décision médicale.
L’accueillant familial n’est autorisé qu’à aider l’accueilli lors de la prise des médicaments dont le mode de prise ne présente ni difficulté d’administration ni d’apprentissage particulier (Art L.313-26 CASF).
Ces médicaments doivent être rangés dans un lieu sécurisé, sous clé et/ou dans la chambre de la personne accueillie (si celle-ci gère elle-même son traitement), en respectant les consignes de conservation.
En étant attentif à l’évolution de l’état de santé des personnes accueillies et à leurs besoins de soins, l’accueillant familial pourra être amené à solliciter des professionnels de santé. Lors de leurs visites, l’accueilli doit pouvoir bénéficier, lors des soins ou pendant la consultation médicale, d’un lieu préservant à la fois son intimité et la confidentialité des entretiens.
Les conseils prodigués en fin de consultation en présence d’un proche permettent souvent une meilleure compréhension de la prise en charge thérapeutique et parfois une meilleure observance de la prescription. La possibilité de désigner une personne de confiance est prévue par l’article L.1111-6 du code de la santé publique.
L’accueillant familial doit préserver et faire respecter la confidentialité des données médicales (prescriptions, résultats d’examen, comptes- rendus médicaux) et ne les rendre accessibles qu’à la personne accueillie, ses soignants ou ses représentants légaux.
Politique, religion, convictions personnelles…
Les croyances et pratiques religieuses des personnes accueillies (temps de recueil, alimentation) doivent être respectées.
N’imposez en aucun cas vos convictions personnelles (politiques, religieuses, militantes...) aux personnes que vous accueillez : tous les sujets de discussion potentiellement sources de polémiques sont à éviter ou à n’aborder qu’avec tact, calmement, sans obstination ni prise de position « radicale »...
Déplacements : liberté d’aller et venir
La liberté d’aller et venir est fondamentale.
En accueil familial
Accueil familial
Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois).
, l’habitat et ses abords doivent être aménagés de manière à favoriser les déplacements sans danger ni limites excessives ou injustifiées.
Seuls les espaces privatifs de l’accueillant familial peuvent être interdits d’accès aux accueillis. Des aides techniques (cannes, déambulateurs, fauteuils roulants) peuvent être proposées pour faciliter les déplacements.
Les contentions physiques limitant les capacités de mobilisation de tout ou une partie du corps ou qui entravent la libre circulation (exemples : ceinture au fauteuil, barrières de lit complètes, gilets et sangles thoraciques, attaches de poignets ou chevilles, sièges avec adaptable fixé...), l’enfermement d’une personne dans sa chambre sont des pratiques interdites. De telles options devaient conduire à envisager une autre solution d’hébergement et de prise en charge.
Vie sociale
La vie sociale est un élément clé du bien-être. Il est donc important qu’en accueil familial, les liens sociaux, affectifs et familiaux soient maintenus. Les visites de la famille, des amis, du conjoint (s’ils existent) doivent être favorisées ; les échanges peuvent être facilités par différents moyens de communication (téléphone, courriers, ordinateur, smartphone, tablette...).
L’accueillant familial doit faire preuve de réserve et de discrétion concernant les relations de la personne accueillie avec ses proches, respecter son intimité, la confidentialité de son courrier et l’espace privé de sa chambre. On toque et/ou on demande avant d’y entrer !
Sorties
Les sorties, les activités ludiques, créatives, culturelles sont à privilégier en fonction des goûts et souhaits des personnes accueillies. En permettant de rompre la monotonie du quotidien, elles sont essentielles au bien-être moral et physique des personnes accueillies.
Dans ce partage de la vie familiale, le départ en vacances avec les personnes accueillies peut être envisagé. Si tel est leur choix, le service de l’accueil familial doit être informé du lieu de villégiature, de ses conditions d’accessibilité et, si nécessaire, du relai des soins. L’accueillant comme les personnes accueillies doivent rester joignables quotidiennement.
L’activité physique régulière est également à encourager car elle contribue à améliorer la qualité de vie, diminuer la mortalité, le risque de maladies, de chutes, de troubles psychiques (anxiété, dépression
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) et améliorer le sommeil.
