Clair, vivant, illustré de témoignages et d’exemples concrets, ce mémoire répondra aux interrogations de tous ceux qui s’intéressent à l’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). thérapeutique.
Nous recommandons tout particulièrement sa lecture aux candidats accueillants et aux proches de patients susceptibles de bénéficier de ce mode de prise en charge.
Merci Aurore...
(pour contacter Aurore, envoyez un courriel à lulabybuterfly[arobase]hotmail.com)
La réinsertion sociale des adultes malades psychiatriques par l’Accueil Familial Thérapeutique
AFT
Accueil Familial Thérapeutique
Des personnes souffrant de troubles mentaux peuvent être prises en charge au domicile de particuliers formés, agréés et employés par des établissements psychiatriques.
Sommaire :
1 - De l’hospitalisation au dispositif de l’Accueil Familial Thérapeutique
- Origine et historique de l’Accueil Familial Thérapeutique
- Définition de l’AFT selon le cadre législatif
- Les acteurs de l’accueil familial thérapeutique
- L’agrément
- Le règlement intérieur
- Le contrat d’accueil
- La rémunération
- L’hospitalisation
- Les pathologies compatibles avec l’AFT
- Indications et contre indications à l’AFT
- L’accueillant
- L’équipe pluridisciplinaire et le suivi du malade
2 - Intérêts et limites de l’Accueil Familial Thérapeutique
- Les différents éléments de réinsertion sociale en jeu dans l’AFT
- La réhabilitation psychosociale
- Les différents types de besoins dégagés
- Le phénomène de résilience et la création de lien social
- Accueil Familial Thérapeutique et théories psychologiques
- Les limites de l’Accueil Familial Thérapeutique
- Les débouchés de l’AFT
Bibliographie
Annexe 1 : Entretien avec un professionnel de l’AFT
Annexe 2 : Résultats des entretiens avec les accueillants
Extraits
L’agrément :
Pour recevoir des patients en hospitalisation à leur domicile suivant la formule de l’accueil familial thérapeutique, les personnes doivent être agréées à cet effet et avoir signé un contrat d’accueil avec l’établissement. A cette fin, les postulants adressent leur candidature au directeur qui fait procéder à une enquête par l’équipe de soins pluridisciplinaire.
En pratique, elle peut s’effectuer, comme à l’hôpital Edouard Toulouse ou Valvert, à partir d’un entretien avec le directeur des soins et la personne responsable de l’AFT ; et à partir d’une enquête sociale de l’équipe médico psychologique et de l’assistante sociale au sein de la famille.
Cela a pour but de mesurer les motivations, les qualités humaines de la famille d’accueil
famille d'accueil
Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" !
et son aptitude à héberger des patients ayant parfois un lourd passé psychiatrique.
Ceci permet également, entre autres de situer l’habitat, et de juger de l’espace dont disposera la personne accueillie, son implantation au sein de la famille, sa liberté d’action et son autonomie. Le lieu d’hébergement doit respecter les règles générales d’hygiène et de salubrité. Le malade doit disposer d’une chambre individuelle d’au moins 9 m² présentant des conditions d’aération, d’éclairage et de chauffage satisfaisantes.
Dès lors qu’une convention est établie entre l’établissement et le Département, les personnes agrées par le président du Conseil Général dans le cadre de la législation sur l’accueil familial social, peuvent accueillir des malades mentaux. Dans ce cas, un « « deuxième agrément » n’est pas délivré, mais l’on vérifie que l’accueillant ou le couple possède bien les qualités requises pour accueillir un malade mental.
Sur proposition du médecin psychiatre, responsable technique, et au vu des différentes enquêtes, le directeur de l’établissement hospitalier gestionnaire du service délivre l’agrément et recrute : soit un membre des familles d’accueil, ou soit plusieurs personnes composant la famille, en général le couple (un agrément par individu). L’agrément est au nom d’une seule personne, mais l’enquête prend en considération l’avis des autres membres de la famille.
Le recrutement proprement dit se fait le jour où le premier patient est accueilli au domicile de l’unité d’accueil.
(...)
Le rôle de l’équipe pluridisciplinaire :
Elle pose les indications de l’accueil, prépare le malade et sa famille naturelle à ce mode de prise en charge et indique à celle-ci les dispositions du contrat qui la concerne directement. Une aide à la famille naturelle est éventuellement apportée pour tenter de restaurer les liens du malade avec celle-ci, lorsque cela se révèle possible et souhaitable.
L’équipe recueille le consentement du malade ou de son représentant légal sur le choix de l’unité d’accueil ainsi que ses membres ; ensuite elle effectue leur mise en relation et suit l’évolution. Une personne référente est désignée, c’est à elle que l’on peut faire appel en cas de besoin. En cas d’urgence, des personnes à joindre la nuit, les dimanches et les jours fériés sont définies.
Le soutien thérapeutique et le contrôle de l’accueil sont assurés par l’équipe de soins pluridisciplinaire et spécialisée dans le respect du règlement intérieur, sous la responsabilité du médecin psychiatre coordonnateur.
(...)
Indications et contre indications à l’AFT
Les personnes suivies en AFT présentent en commun une incapacité, momentanée ou durable, liée à leurs troubles psychiques, à gérer seules leur vie quotidienne.
Il est évident que le choix du patient pour un Accueil Familial Thérapeutique est important, il faut qu’il puisse en retirer quelque chose. Ainsi, une personne qui ne pourrait pas participer aux échanges avec son environnement, du fait d’une détérioration de ces facultés mentales (démences) ou de la maladie (certains autismes), ne devrait pas être orientée vers ce type d’accueil. En effet, pour ce type de personnes, l’état de santé nécessite des soins particuliers et la présence permanente de plusieurs professionnels, c’est pourquoi l’AFT n’est pas indiqué. Le patient doit avoir une capacité d’échange et de communication, il doit pouvoir tolérer la création et l’existence de relations entre individus (avec lui et en dehors de lui).
De même, cette alternative à l’hospitalisation ne devrait pas concerner une personne dont la question familiale est trop délicate. Pour le patient, sa famille d’origine est toujours présente, qu’elle ait gardé des contacts ou qu’il s’agisse d’une représentation imaginaire.
La famille naturelle est associée, quand cela est possible, au projet d’accueil. Elle ne peut pas accueillir elle-même ce parent malade ; soit car elle est aussi en souffrance, soit car les relations entretenues sont difficiles et complexes.
Pour cela il est très important qu’elle soit associée au projet d’accueil. En effet, sa culpabilité de ne pas pouvoir s’en occuper elle-même, est souvent intense, et peut déboucher sur une opposition au projet, à un chantage affectif. En l’intégrant, l’équipe pluridisciplinaire lui montre que l’on a besoin d’elle, qu’elle n’est pas exclue. D’ailleurs, la famille naturelle a un droit de visite dans le lieu d’accueil.
D’autre part, ce soutien familial est également essentiel pour calmer d’éventuels doutes, car la réalisation d’un AFT est attendu généralement par l’intéressé avec des sentiments ambivalents : de la méfiance, de l’anxiété, de l’impatience, et de l’espoir.
En ce qui concerne les patients de l’hôpital Edouard Toulouse, très peu ont des rapports avec leur famille naturelle (11% environ avant des frères et soeurs).
D’autres critères vont être aussi pris en compte pour que le placement puisse être favorable :
- L’âge du patient au moment du placement (plus il est âgé, plus il sera difficile de rendre la situation de placement évolutive)
- La durée d’hospitalisation antérieure et la pathologie asilaire ajoutée (dépendance, absence ou perte d’autonomie)
Les personnes souffrant d’addiction (alcool, drogue), et celles ayant un potentiel de dangerosité sont également écartées : une famille d’accueil ne peut pas faire face à cela, ni exercer une surveillance constante. Cependant, dans certains cas, où l’addiction à l’alcool est maîtrisée, le placement est possible.
Si l’état physique est facilement évaluable, il n’en est pas de même pour la santé psychique, car elle peut s’apprécier différemment selon l’environnement de la prise en charge. Ainsi, le malade est placé pour une période d’essai séquentielle (2 jours, puis plus longtemps...etc) dans une famille d’accueil. Tout cela afin de pouvoir le réorienter, s’il se montre trop dépendant dans les actes de la vie quotidienne (pour ne pas épuiser l’accueillant qui doit alors tout seconder), ou s’il ne s’adapte pas au rythme de vie qui lui est offert, ou tout simplement si aucune affinité ne se crée.
(...)
L’accueillant
« En poètes de l’ordinaire, les familles d’accueil sont de merveilleux appareils à penser, décoder, contextualiser. Leur être là, leur être avec, exposés sans arrière-pensée et non régulés par un savoir académique, leur bon sens et leur proximité avec des êtres aux souffrances quotidiennes, deviennent de puissants moteurs de changements » [1]
Être accueillant c’est avant tout :
- Être capable de pouvoir offrir un environnement relationnel stable donc sécurisant
- Obtenir l’adhésion de tous : tous les membres de la famille doivent accepter et partager la décision d’accueillir une ou plusieurs personnes
- Partager sa vie de famille, associer la personne accueillie à tout ce qui fait le quotidien ordinaire ou extraordinaire de la famille
- Être disponible, en temps et en esprit : être capable d’attention, d’écoute
- Pouvoir travailler en partenariat avec l’équipe médico-sociale, les intervenants sociaux et/ou paramédicaux.
La difficulté de ce type d’accueil réside surtout dans le fait « d’être capable de fournir au patient un support affectif chaleureux, tout en sachant, en même temps, respecter et faire respecter des règles et des limites réciproques, pour éviter une intrusion trop envahissante. » [2]
Il n’est pas évident de vivre avec quelqu’un souffrant d’une maladie mentale. En effet, l’accueil n’est possible que si la famille d’accueil peut penser à la personne accueillie sans crainte ; et si la souffrance ou ses attitudes peuvent être « comprises ». Dans ce sens on peut avancer le fait qu’il n’y a pas de « fou » en famille d’accueil, mais des « malheureux » qui ont eu un parcours de vie difficile. Ce n’est qu’en partant des pensées de l’accueilli, remplies d’angoisses et de chaos, que l’accueillant familial
accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
va pouvoir construire un monde organisé et rassurant.
La question des motivations qui poussent à devenir une famille d’accueil thérapeutique se pose alors.
D’après Mme R. de l’hôpital Valvert, il est évident que gagner de l’argent en restant à la maison est une motivation, mais ce n’est pas la seule. Elle vient en complémentarité avec une philosophie de vie qui valorise l’entraide. Les accueillants apprécient les échanges, le partage, la solidarité avec des personnes en difficulté. Cela, leur donne un sentiment d’utilité envers autrui.
Les types de motivation sont plus nuancés , d’après les accueillants. En effet, il est vrai que 5 personnes interrogées sur 11 s’accordent à dire que c’est avant tout un métier qui va leur permettre de pouvoir rester à leur domicile pour élever leurs enfants, profiter de leur lieu de vie.
Pourtant, il a y d’autres raisons pour le choix de ce travail qui sont évoquées : comme le fait de se sentir seule dans une grande maison après le départ des enfants, ou la difficulté à retrouver du travail après une phase de chômage, ou tout simplement le besoin d’un apport financier supplémentaire. Certains ont découvert le métier en cotoyant des amis accueillants, d’autres par le biais de petites annonces dans les journaux pour « recruter » ; et après une réflexion en famille, leur choix a été de tenter l’aventure.
Quoi qu’il en soit, il est certain que chaque accueillant a ressenti le besoin d’aider autrui, de se sentir utile pour la société, sans doute grâce à un parcours de vie pas toujours facile, et /ou des valeurs morales tournées vers l’entraide et le partage.
D’ailleurs, à la question « qu’est-que cela vous apporte d’être accueillant ? », tous répondent que ce métier est gratifiant, valorisant ; que cela leur procure de la satisfaction, quand le malade fait des progrès, met à jour de nouvelles compétences.
Comme le dit si bien Mme A. , accueillante depuis deux ans :
« C’est en voyant à quel point un être peut souffrir dans sa détresse psychique, puis s’en sortir qu’on a envie d’exercer ce métier. Apporter à quelqu’un d’étranger son soutien, lui ouvrir sa maison, c’est enrichissant et réconfortant à la fois. Pour aider quelqu’un qui n’a pas la force de lutter seul, il ne faut pas hésiter. »
De plus, grâce à l’AFT de nouveaux hobbies peuvent naître, comme pour deux personnes interrogées, qui sont maintenant passionnées par la psychologie, la psychiatrie et les maladies mentales.
Par la suite, le type de relation établie entre accueilli et accueillant, va dépendre de chaque personnalité. On peut en dégager plusieurs typologies, d’après les témoignages recueillis.
La relation amicale respectueuse est la plus souvent utilisée (7/11 ; voir en annexe), ici l’utilisation du vouvoiement permet d’instaurer une distance, un cadre bien délimité.
La relation parent / enfant a aussi pu être dégagée, ici les liens créés sont beaucoup plus dans l’affectif. Enfin, il existe aussi la relation d’égal à égal, le tutoiement est utilisé, on est dans ce cas dans l’optique « ne te permet pas de faire ce que l’autre ne ferait pas ». Dans ces trois cas de figure, les maître-mots restent de toutes façons : confiance, fermeté, gentillesse, écoute.
L’équipe pluridisciplinaire et le suivi du malade
L’AFT n’a aucun critère de durée de séjour pré-définie, c’est un outil de travail très souple qui s’adapte aux besoins de chaque patient, déterminés dans le projet de soins. Des séjours de courte durée ou sur du plus long terme sont donc envisageables ; de même que des séjours à temps plein ou partiel, voir séquentiels
séquentiel
séquentiels
Les accueils séquentiels sont des accueils intermittents, dont la périodicité est librement déterminée - exemples : un weekend tous les mois, en semaine hors weekend, etc.
Contrairement à l’accueil temporaire ponctuel (à durée déterminée, de date à date), l’accueil séquentiel est une formule très souple pouvant faire l’objet d’un contrat d’accueil à durée indéterminée (sans date de fin).
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Par contre, le suivi du malade par une équipe pluridisciplinaire est obligatoire, quelque soit la durée, ou le type de séjour.
Ces interventions sont engagées beaucoup plus sur la famille d’accueil que sur le patient, car une intervention trop directe aurait pour incidence de disqualifier implicitement les actions de la famille. C’est pourquoi, lors du suivi, un soutien est apporté à l’accueillant, ce qui n’empêche pas de remettre en question en délicatesse son savoir-faire si besoin est. C’est aux familles d’accueil que revient la plus grande part du mérite des réussites : c’est en s’adaptant aux règles familiales (ou non), et non l’inverse, que le patient évolue dans ce lieu d’accueil.
L’équipe d’encadrement doit donc prendre en compte le fonctionnement familial. Elle est en quelque sorte le médiateur entre ces deux autres partenaires. Elle empêche la confusion des rôles, aplanit les conflits, en analyse le sens, évite qu’il y ait des conséquences négatives sur les difficultés du patient. Elle veille également à encourager la dynamique de l’accueil. Il s’agit à la fois d’un rôle de soutien et de contrôle.
La qualité de l’accueil familial va dépendre de l’alchimie d’une rencontre entre une famille et un accueilli, c’est pourquoi une préparation et un accompagnement par des intervenants sont nécessaires.
Pour cela, l’équipe d’encadrement est chargée également de préserver la famille d’accueil, qui ne doit pas être déstabilisée ; et parallèlement elle est attentivement au devenir du patient. Ainsi elle aide la famille à penser les symptômes du malade, c’est à dire à leur donner un sens dans le contexte familial.
Elle favorise l’intervention possible d’autres partenaires, comme par exemple le tuteur (dans certains cas), en délimitant avec eux comment aider le malade à exprimer ses demandes et à le rendre plus autonome. (...)
Les débouchés de l’AFT
Au vu des explications précédentes, on s’attend à ce que l’AFT soit une étape très efficace, pour permettre au malade de vivre, par la suite, de façon autonome dans un logement personnel. Même si on peut relever quelques expériences similaires, ce n’est pas le seul « débouché » observé.
D’après les entretiens effectués, sur 31 personnes accueillies, il y a (voir en annexe) :
- Une réorientation vers une autre famille d’accueil (pour 6, 5%), soit car cela ne fonctionne pas avec cette famille, soit parce qu’il y a un placement en accueil familial social
- Un retour dans la famille naturelle (9, 6%), avec ou sans alternance avec l’hôpital de jour
- Une réhospitalisation en psychiatrie (12, 9%)
- Une intégration d’un appartement en autonomie (16, 1%)
- Une entrée en maison de retraite (19, 4%)
- Un emménagement en foyer de vie (29%)
(...)
Conclusion
Pour conclure, l’Accueil Familial Thérapeutique est une solution intéressante pour les malades mentaux en rupture familiale, ou dont les proches ne peuvent pas assumer les effets de la pathologie.
En effet, cette alternative à l’hospitalisation ne se limite pas simplement à sortir de l’hôpital, elle permet aussi de se débarrasser du statut de malade, pour celui « d’invité », tout en conservant la continuité du soin. La personne souffrant de maladie mentale va ainsi se réinvestir des actes de la vie quotidienne, retisser du lien social.
Pourtant, l’AFT dans la plupart des cas ne permet pas une réinsertion dans la société, en logement individuel autonome ; puisque les deux principaux débouchés sont la maison de retraite et le foyer de vie.
D’ailleurs afin d’améliorer ce dispositif d’accueil en levant les obstacles qui freinent son développement, les professionnels de santé et les accueillants réfléchissent à une réforme. [3]
Cette réflexion porte essentiellement sur trois axes : le statut du patient, de l’accueillant, la formation.
Le statut du patient demeurant sous le régime de l’hospitalisation complète, ne permet pas de reconnaître ce mode d’accueil comme une réelle alternative au séjour hospitalier. Ce type de réforme aurait pour conséquences la suppression de l’abattement de l’AAH et du versement du forfait journalier. De plus, cela faciliterait la mise en place d’autres formes de prise en charge à temps partiel, dans le cadre de l’AFT, en cas de besoins.
L’absence de statut pour les accueillants familiaux pour adultes est également dénoncé, notamment concernant l’insuffisance de rémunération et son interruption tout en partie lorsque le patient s’absente.
Cette volonté de professionnalisation implique aussi une réflexion sur la formation des accueillants, qui ne consisterait pas à théoriser mais à donner un sens aux situations dont l’expérience a été faite sur le terrain.
Bien sûr même avec la possibilité de la mise en place d’une telle réforme, une question reste en suspend : ces mesures vont-elles favoriser une meilleure insertion des patients dans la société ?