Comme avec la canicule cet été, la vulnérabilité des personnes âgées réclame certaines précautions, tant du point de vue de l’alimentation que du chauffage ou encore de comportements simples à rappeler.
Sur le fond, la question se pose en termes de transition. Les personnes âgées appréhendent mal les changements de saison. Dans cette dynamique préventive, les conseils sont pratiques et de bon sens.
L’Institut de Gérontologie Sociale de Marseille - en partenariat avec Premalliance - a réalisé cette brochure : Conseils pratiques aux personnes âgées - Comment mieux affronter l’hiver.
Extraits :
(...) On s’est rendu compte que l’hypothermie ou température corporelle anormalement basse, est un problème relativement répandu parmi la population âgée vivant seule. Elle semble surtout causée par une température intérieure trop basse et une diminution de la réponse au stress engendré par le froid.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la température de l’habitation devrait être d’au moins 18°C pour les personnes actives, et d’au moins 20°C pour les personnes âgées sédentaires. Sous ces niveaux, les risques d’hypothermie et de complications comme les infections mortelles sont élevés.
Chaque année, des personnes sont amenées aux services d’urgence à la suite d’une hypothermie : leur température est descendue en dessous de 35°C. Se sentant juste engourdies et fatiguées, elles n’ont pas pensé à consulter un médecin. Aussi l’entourage doit-il être attentif.
Certains médicaments, neuroleptiques, antidépresseurs ainsi que l’alcool, troublent la perception du froid, cela peut devenir grave. Si une personne âgée ne s’habille pas en adéquation avec la température extérieure, il faut l’aider et lui donner des repères. Une feuille de papier affichée près du thermomètre lui indiquera qu’à tel niveau de mercure, il faut mettre un pull, qu’à tel autre, des gants et un bonnet.
La lutte contre le froid qui peut être vif exige de l’organisme une dépense d’énergie importante. Il faut donc, en hiver, avoir une alimentation un peu plus riche en sucres lents (pain, légumes secs, riz, etc...). Sous nos climats dits tempérés, une surconsommation de graisses n’a pas lieu d’être. (...)
FAIRE
- Bien manger et faire le plein de vitamines. Des repas équilibrés renforcent le système immunitaire. La vitamine C (dans les citrons, les oranges) augmente la résistance aux rhumes.
- Aérer la maison. Même froid, l’air doit être renouvelé pour être sain. Porter plusieurs épaisseurs de vêtements : l’air qui sépare ces couches isole du froid, les choisir amples, pour ne pas gêner la circulation.
- Marcher, bouger, sortir (s’il ne fait pas trop froid). Il y a toujours moyen de se “dégourdir”, même en faisant quelques exercices en chambre.
- Recevoir des visites et rendre visite à des amis.
NE PAS FAIRE
- Chauffer au-delà de 21°C : les surchauffes fragilisent.
- Rester en robe de chambre toute la journée. Se calfeutrer chez soi et rester inactif n’est bon ni pour le moral ni pour le physique.
- Utiliser des mouchoirs en tissu constitue de véritables réservoir à microbes. Préférer ceux en papier en cas de rhume.
Plaquette réalisée par Philippe PITAUD,
Professeur à l’Université de Provence,
Directeur de l’Institut de Gérontologie Sociale
avec le concours du Docteur Bernard DACHER,
Gériatre à l’Institut de Gérontologie Sociale.