Cette formule permet un accueil permanent accueil permanent Terme inapproprié désignant en fait un contrat d’accueil à durée indéterminée, avec une date de début mais sans date de fin, prévoyant une prise en charge à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (de jour ou de nuit), en continu (sans interruption) ou séquentielle (exemple : un weekend tous les mois). , mais aussi temporaire ou à temps partiel, de jour comme de nuit. Un récent décret vise à renforcer la qualité cette solution d’hébergement. Le point avec Étienne Frommelt de l’association Famidac.
Pour être autorisé à proposer de l’accueil familial à des personnes âgées ou handicapées, il faut être agréé par le Conseil départemental. Les conditions d’obtention de cet agrément viennent d’être renforcées par le décret du 19 décembre 2016 qui a créé un référentiel national à respecter. Plus d’informations sur famidac.fr
• S’adresse-t-il à tous, quelle que soit la perte d’autonomie ?
Il n’existe pas de norme à cet égard. Certains accueillants ont déjà travaillé comme auxiliaire de vie ou en maison de retraite et acceptent de s’occuper de personnes en grave perte d’autonomie. Ce type d’accueil n’est toutefois pas indiqué aux personnes agressives envers elles-mêmes (ou les autres) ou nécessitant des soins intensifs ou continus. De même qu’il est déconseillé si la personne souffre d’agitation ou de déambulations nocturnes. Lors du premier contact, les proches doivent être sincères sur les problèmes rencontrés par la personne à accueillir. Ensuite, la période d’essai (d’un mois renouvelable une fois) ou un court séjour permet de savoir si l’accueil peut se poursuivre ou pas.
Bon à savoir ! L’accueil familial n’est pas réservé aux personnes âgées ; il s’adresse également aux personnes handicapées de 18 à 60 ans.
• Peut-on recourir à cette formule pour de l’accueil temporaire accueil temporaire Terme désignant un contrat d’accueil à durée déterminée, avec une date de début et une date de fin, prévoyant une prise en charge à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (de jour ou de nuit). ou même un simple accueil de jour ?
Oui, et c’est un atout important. Ainsi, il est possible de prévoir un accueil familial après une hospitalisation, pendant une absence des proches (par exemple pour les vacances), pour une solution de répit de l’aidant (par exemple : une semaine tous les mois, les week-end...) ou encore lorsque l’aidant est au travail (c’est-à-dire en semaine). Cette formule, qui privilégie un cadre familial, peut s’avérer une bonne alternative entre le maintien à domicile et l’établissement.
• Quelles sont les prestations assurées ?
L’accueillant doit assurer "le gîte, le couvert, l’accompagnement et la blanchisserie". Il doit mettre à la disposition de chaque personne accueillie une chambre d’au moins 9 m² (ou de 16 m² pour 2) et des sanitaires adaptés à son état de santé. Il doit aussi lui permettre de participer à la vie quotidienne de la famille. Ainsi, les repas sont pris en commun. Les accueillants peuvent accompagner les personnes qui ont besoin d’aide dans les actes de la vie quotidienne (lever, déplacements, coucher).
Bon à savoir ! L’accueillant n’est pas habilité à effectuer les soins corporels (toilette complète, pansement...), sauf s’il a les diplômes requis. Si votre parent a besoin de ces services, des personnes qualifiées interviendront à domicile.
• Quel est le coût de l’accueil familial ?
Le coût comprend :
- une rémunération journalière pour services rendus (au minimum 2,5 smic horaire/jour soit 24,40€ depuis le 1er janvier 2017) ; la loi ne fixe pas de maximum. Le tarif pratiqué peut donc varier selon les familles d’accueil. Le salaire brut doit être majoré de 10% au titre des congés payés congés payés Les accueillants familiaux "de gré à gré" sont employés par des particuliers (les personnes accueillies). Pendant leurs congés, ils n’ont donc pas droit au maintien de leur salaire. En compensation, toute heure travaillée (y compris les heures de sujétions particulières) doit être majorée d’une prime pour congé payé de 10%. .
- une indemnité journalière pour sujétions particulières sujétions particulières L’indemnité en cas de sujétions particulières est, le cas échéant, justifiée par la disponibilité supplémentaire de l’accueillant liée à l’état de santé de la personne accueillie. prévue dans le cas où le niveau de dépendance de la personne accueillie nécessite une disponibilité accrue de l’accueillant (cette indemnité peut varier d’environ 4 à 15€ par jour).
- une indemnité représentative des frais d’entretien courant de la personne accueillie (de 2 à 5 fois le minimum garanti qui s’élève à 3,54€ depuis le 1er janvier 2017) ;
- un loyer journalier pour la chambre mise à disposition.
Selon l’association Famidac, il faut prévoir au minimum 48€ par jour charges comprises (soit 1460€ par mois pour un accueil à temps complet), d’une personne âgée encore assez autonome. Pour une personne dépendante, ce tarif passe à 67€ par jour (soit 2035€ par mois).
Le simulateur de Famidac permet d’obtenir le coût selon les différents tarifs pratiqués par la famille d’accueil
famille d'accueil
Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" !
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• Quelles sont les aides possibles ?
Si elles en remplissent les conditions, les personnes âgées accueillies peuvent bénéficier : de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) calculée selon les règles de l’APA à domicile, des aides au logement, et de l’ASH (l’Aide sociale à l’hébergement). Elles peuvent également bénéficier d’avantages fiscaux. Pour en savoir plus : pour-les-personnes-agees.fr)
Comment trouver le bon accueil familial ?
• Les points clefs d’un accueil réussi
Confier son proche âgé à une famille d’accueil nécessite un climat de confiance. Il faut donc prendre le temps de rencontrer les accueillants, de discuter avec eux, d’interroger les familles des personnes déjà accueillies… La personne âgée doit se sentir à l’aise chez l’accueillant. Pour s’en assurer, il peut être judicieux de commencer par un accueil temporaire (par exemple une semaine) pour recueillir les impressions de chacun. Dans tous les cas, mieux vaut privilégier un hébergement disposant d’un réseau médical à proximité (médecin, infirmière, hôpital).
• Une solution plutôt rurale
Il existe 10 000 accueillants familiaux
accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
répartis dans toute la France, inégalement selon les départements (il y en a davantage en Auvergne, en Bretagne, dans le Centre et le Nord, en Normandie, en Poitou-Charentes et relativement moins en Ile-de-France, en Alsace et en PACA). Il faut donc déterminer l’éloignement que votre parent est prêt à accepter par rapport à sa ville d’origine, et également pour que vous puissiez lui rendre visite fréquemment. Ce critère est moins déterminant pour des séjours temporaires (pendant les vacances de l’aidant familial par exemple).
• Est-il facile de trouver une place ?
Tout dépend des endroits. L’association Famidac propose, des offres sur son site, ainsi qu’une carte de France des accueils familiaux ayant des places disponibles. Sur ce site il est également possible de passer gratuitement une annonce si vous recherchez une place.
Bon à savoir ! Vous pouvez aussi vous adresser au point d’information le plus proche de chez vous pour tout renseignement sur ce mode d’hébergement. Coordonnées sur les-personnes-agees.fr