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Famidac, l'association des accueillants familiaux
et de leurs partenaires

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2012 & 2007 : Famidac vu du Japon...

Auteurs :

Ayako Oikawa, Asahi Shimbun - octobre 2012

Asahi Shimbun, octobre 2012

Traduction

(aimablement transmise par César Castellvi, journaliste au bureau parisien du quotidien ASAHI SHIMBUN et organisateur des rencontres, en France, d’Ayako Oikawa avec des accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
)

Moins de solitude et un semblant de famille

"Regarde !" Romy Bruni, huit ans, tient dans ses mains un dessin représentant une fleur et un papillon dessinés aux crayons rouges et violets. Thérèse Blaise Moreau lui sourit.

La famille Bruni vit dans l’ouest de la banlieue parisienne, dans le département des Yvelines. On a presque l’impression de voir une grand-mère et ses deux petits enfants mais, en réalité, il ne s’agit pas de la même famille.

Madame Blaise Moreau raconte : "j’ai découvert l’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). et nous vivons ensemble depuis maintenant 7 ans".

L’accueil dans des familles normales.

La famille Bruni est composée de madame Bruni, son mari et de leurs quatre enfants. Ils accueillent actuellement trois personnes. En tout, ils vivent donc à neuf sous le même toit. Muriel Bruni (45 ans) nous explique notamment "je veux offrir un espace dans lequel les personnes âgées peuvent vivre en toute liberté".

D’après l’association Famidac représentant les personnes pratiquant l’accueil familial, il y a actuellement dix mille familles accueillant en tout quinze mille personnes âgées ou handicapées. Ce système a commencé en 1989 à la suite de la création d’une loi régulant le statut des familles accueillantes.

Le développement de la famille nucléaire a rendu difficile la prise en charge des personnes âgées. Après avoir obtenu l’agrément du conseil général, une famille peut accueillir jusqu’à trois personnes. Les personnes accueillies paient en moyenne entre 1500 et 2000 euros par mois. Les raisons poussant ces personnes à se lancer dans l’accueil familial sont diverses.

"je suis rassurée"

Madame Blaise Moreau, si elle est capable de s’occuper de certaines tâches ménagères, reste sujette à de nombreux oublis qui nécessitent une surveillance constante. C’est parce que son fils ne pouvait pas s’occuper d’elle qu’elle a notamment décidé de vivre en famille d’accueil famille d'accueil Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" ! . "Le soir, je suis rassurée de savoir qu’il y a des gens dans la salle à manger".

En France, les personnes ayant plus de 65 représentent plus de 17% de la population. Le nombre de personnes vivant seules s’élève à 39%, largement plus que les 11% japonais. La plupart de ces personnes ne souhaitent pas dépendre de leurs enfants.

Le président de l’association Famidac rajoute également : "c’est surtout à partir l’été 2003 que le nombre de demandes ont augmenté, suite à la canicule qui a frappé la France en août. Des températures dépassant 35 degrés pendant plus de deux semaines ont causé la mort de plus de quinze mille personnes. Après la découverte de nombreuses personnes décédées seules chez elles, la peur de la solitude a augmenté."

D’après la responsable de l’accueil familial au conseil général des Yvelines "nous souhaitons que le nombre de personnes accueillantes augmente mais les jours de repos sont peu nombreux et cela rend ce travail difficile." Il est probable que si le statut et les salaires n’augmentent pas, la situation aura du mal à s’améliorer...

Hiroko KIKJCHI, correspondante du Nikkei Marketing Journal, 2 avril 2007

En page de couverture de ce journal économique japonais, un article parle de l’association Famidac ; que dit-il ?

"Nikkei Marketing Journal", 2 avril 2007
"Nikkei Marketing Journal", 2 avril 2007

Traductions (approximatives)

Plusieurs visiteurs du site nous ont transmis leurs traductions. Ces trois versions présentent autant de différences que de similitudes !!! ... ne sachant pas laquelle est la plus fidèle (pour nous, c’est du chinois - pardon, du japonais), nous vous les proposons toutes.


Version A (merci Sylvain !) :

L’aide a domicile ou accueillir une personne chez soi

En France, le nombre de personnes qui ont des difficultés à vivre seule chez elle du fait d’une maladie, d’un âge avancé ou d’un handicap est en augmentation. Mais il existe de plus en plus de familles ordinaires qui prennent en charge ces personnes grâce à un système d’accueil. Ce système voit le jour en 1989 et sera vite reconnu comme un « système de soin qui ne dévalorise pas la personne âgée » où environ 10000 foyers accueillent 13000 personnes.

Les personnes accueillies sont pour la plupart des personnes âgées dont les enfants ne peuvent pas s’occuper d’elles, ou des personnes qui ne peuvent plus vivre seules suite à la disparition de leur conjoint. Beaucoup refusent aussi d’entrer en maison de retraite ou dans toute autre structure de ce genre.

Autrefois, les personnes faisant cet accueil avaient 50, voire 60 ans, mais petit à petit, des personnes plus jeunes, qui ont travaillé dans des hôpitaux ou des maisons de retraite en font leur métier à plein temps. Pour ces personnes, leur idéal est d’apporter des soins et un cadre de vie d’une grande qualité.

Légalement, il est possible d’accueillir jusqu’à trois personnes mais la moyenne est d’une personne et demi par foyer. Le prix se décide entre les deux parties tout en sachant que les revenus diffèrent suivant les personnes accueillies. L’indemnité journalière la plus basse prévue par la loi est de 20 euros (environ 3.200 yen). Le loyer, les repas et la lessive peuvent atteindre 1.148 euros (environ 180.000 yen)

Une association de volontaires (FAMIDAC) gère un site sur lequel on peut trouver les listes des familles d’accueil agréées par le Conseil général, le fonctionnement des accueils, des modèles de contrat, et beaucoup d’informations nécessaires à la pratique de ce métier.

Article : Hiroko Kikuchi

Texte photo : « Le début d’un pari »

Traduction : Sylvain DESPONT, Adhérent de l’association : ’’Accueil Familial en Lot et Garonne’’.


Version B (merci à la tante d’Anne, religieuse au Japon !) :

Système de prise en charge. Accueillir les personnes âgées dans les familles.

Pour les personnes handicapées ou les personnes âgées qui pour une raison de santé ne peuvent prendre en charge leur vie quotidienne il y a un système qui permet de les aider à partir de 18 ans. En France ces cas sont en augmentation dans les familles ordinaires.

Ce système a commencé en 1989. Ces dernières années on l’a apprécié comme un système qui respectait la personne humaine. 10.000 familles ont déjà accueilli ainsi 13.000 personnes. Une famille accueille au maximum 3 personnes.

Ceux qui profitent du système sont des parents déjà âgés qui ne peuvent plus prendre en charge des enfants handicapés, ou bien des veufs ou veuves qui ne peuvent vivre seuls. En général les personnes qui accueillent sont des personnes déjà expérimentées dans le soin des personnes handicapées ou âgées et qui mettent leur expérience au service de la société.

Autrefois les femmes seules de 50-60 ans étaient nombreuses. Peu à peu ce sont des infirmiers ou aides-infirmiers qui remplissent ce rôle. Ce sont des personnes qui ont déjà travaillé dans des hôpitaux ou des centres de personnes âgées. Il y en a aussi de plus en plus qui font cela comme un vrai travail. Ayant en charge peu de personnes ils peuvent bien s’en occuper... (il manque ici une partie du texte)

Le prix se fixe mutuellement. Suivant les possibilités de logement et en fonction du salaire de chacun cela varie. Au minimum 20 euros par jour. En comptant le loyer, les repas, la lessive cela coûte à la personne qui est aidée à partir de 1.148 euros par mois.

Le groupe de volontariat Famidac a pour site http://www.famidac.fr/. Il peut donner tous les renseignements nécessaires.


Version C (merci Marie-Claire !) :

"Le nombre des familles qui font de plus en plus appel à des familles
d’accueil parce qu’elles ne peuvent plus faire face à leur situation
difficile : s’occuper de leur enfant adulte handicapé adulte handicapé Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir soit un taux d’Incapacité permanente partielle (I.P.P.) égal ou supérieur à 80%, soit un taux d’I.P.P. compris entre 50 et 80 % ET une reconnaissance d’inaptitude au travail. ou d’une personne âgée
dépendante, est en augmentation.

Cette formule d’accueil a pris son essor en 1989 ; elle concerne aujourd’hui
quelque 10.000 foyers depuis qu’elle a développé une nouvelle conception de
soin qui attache une grande importance à la personne humaine.
Les parents qui font appel à cette structure sont des personnes qui ne
peuvent plus s’occuper de leur enfant handicapé, soit à cause de leur grand
âge ou soit parce qu’un des conjoints a quitté le foyer.
Ces personnes bénéficient d’un soutien psychologique plus important que dans un établissement spécialisé.

La plupart des familles d’accueil volontaires sont des personnes qui ont
déjà eu des expériences de s’être occupé des personnes handicapées ou
âgées.

Ces volontaires, c’était d’abord des femmes au foyer de 50 à 60 ans, puis
petit à petit, se joignent à elles, de plus en plus nombreuses, des professionnelles
telles que des infirmières et des aides soignantes (30-40 ans). Leur but
c’est de mettre en place des soins de haute qualité destinés à des petits
groupes de personnes.

Une famille d’accueil peut recevoir de une à trois
personnes. Le coût minimum d’une journée est de 20 euros. Il varie en
fonction du confort des chambres et des revenus des pensionnaires. La
pension complète (chambre, repas, blanchissage) est à partir de 1.148 euros
par personne et par mois.

Vous pouvez trouver sur le site FAMIDAC (http://www.famidac.fr/) la liste
des familles d’accueil agréées, le règlement, les formulaires et l’essentiel
des informations concernant le fonctionnement de cette structure."


Photos : Irène Vernet, accueillante familiale en Ardèche, tél. 04.75.94.40.01

Nikkei Marketing Journal, avril 2007

et "Que Choisir argent n°110, avril 2008.