Accueillant familial
accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
, un métier au service des personnes âgées et des adultes handicapés
adultes handicapés
Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir soit un taux d’Incapacité permanente partielle (I.P.P.) égal ou supérieur à 80%, soit un taux d’I.P.P. compris entre 50 et 80 % ET une reconnaissance d’inaptitude au travail.
Un métier pas encore assez (re)connu qui nécessite de multiples compétences, centré sur l’humain avec de vraies histoires de vie. C’est tout cela à la fois le métier d’accueillant familial. Rencontre avec quelques-uns de ces professionnels qui exercent dans le Doubs : Justine, Gabriele, Geneviève et Roland.
L’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). est un mode d’accueil pour les personnes âgées de 60 ans et plus, autonomes ou en perte d’autonomie, et les personnes en situation de handicap âgées d’au moins 20 ans. Il consiste à prendre en charge chez soi une à trois personnes et s’assurer de son/leur bien-être. Cet accueil est réglementé par le code de l’action sociale et des familles et est placé sous le contrôle du Département.
Si les plus « anciens » dans le métier ont souvent en commun d’avoir d’abord accueilli un parent ou d’avoir poursuivi la garde d’un enfant handicapé devenu adulte, les profils de ces professionnels se diversifient petit à petit. Le métier gagne en professionnalisation et les demandes d’accueillis potentiels augmentent.
« Un métier où l’on reçoit énormément »
Geneviève Bardin :
« Après avoir gardé ma maman, j’ai souhaité continuer en gardant d’autres personnes. Tout d’abord d’autres personnes âgées et désormais une personne en situation de handicap. Cela fait 14 ans maintenant. C’est un métier qui n’est pas assez connu. Il faut beaucoup de patience et de la disponibilité. C’est du 24h/24. Mais il y a des retours, on reçoit énormément en échange. »
Gabriele Hartung :
« S’il n’y a pas vraiment de journée type, il y a quand même des rituels. Ma « pensionnaire » se lève quand elle le souhaite, son petit déjeuner est prêt car elle ne peut pas se préparer un café mais elle s’habille seule. Je veille à son hygiène. Après, il faut l’occuper, la stimuler, trouver ce qui lui fait plaisir. Il faut la pousser pour tout mais la connaître suffisamment pour ne pas lui imposer ce qu’elle n’aime pas. Elle est bien, elle sait qu’elle est chez elle. Pour rien je ne changerais de métier. »
« Un métier qui évolue bien »
Justine Jacoutot :
« Le métier a beaucoup changé, en bien. Il y a davantage de réunions, même s’il faut s’organiser pour pouvoir y assister. On est moins seule. C’est un travail sur-mesure que nous devons réaliser à chaque fois. On s’adapte au profil, aux souhaits, aux capacités, à la personnalité et aux envies de chaque accueilli. »
Roland Jouffroy :
« Mon épouse est agréée depuis 2014. Ce métier concerne toute la famille, c’est devenu un projet de vie, je cherchais une transition à ma précédente activité professionnelle. Nous avons trois résidents. Ce n’est pas un nouveau métier mais il manquait de professionnalisation jusqu’à présent.
Mon épouse avait une expérience en tant qu’éducatrice spécialisée mais quand on accueille un adulte avec une souffrance psychologique, cela nécessite une approche spécifique et une formation préalable. Le Département fait des propositions de formation conséquentes depuis quelques années. C’est une bonne évolution.
Reste à s’organiser, ça demande beaucoup d’anticipation. C’est parfois délicat de se faire remplacer : les accueillis peuvent être perturbés par le remplaçant. Certaines personnes pensent que nous sommes particulièrement dévouées… mais c’est simplement une activité professionnelle qui a ses contraintes et ses avantages, comme toutes les autres.
Nous accueillons trois personnes aux profils différents. Nous sommes satisfaits de la relation que nous entretenons avec chacune d’entre elles. Il y a de belles évolutions. On les sent heureux de vivre chez nous. C’est un plus qu’offre ce métier, c’est très valorisant personnellement. »
« Un métier qui implique »
Céline Visneux est responsable de la mission accueil familial au Département :
« C’est un métier qui est exercé souvent seul(e) à domicile. Il faut savoir être autonome. Chaque accueillant a le choix de profil de la personne qu’il souhaite accueillir. Il y a ensuite un pré-accueil pour voir en situation si le contact passe bien entre les personnes. Cet accueil progressif est très important pour l’accueillant comme pour l’accueilli. Dans un cas comme dans l’autre, il faut éviter de se tromper. Ce métier implique en effet l’ensemble de la famille de l’accueillant. Chaque situation est unique et s’adapte à la personne accueillie et à ses attentes, que l’accueil soit à la semaine, en week-end ou en continu. C’est ce qui fait la force de ce dispositif. »
La professionnalisation progresse
Depuis avril 2017, un référentiel de formation a été mis en place à l’échelle nationale. Celui-ci pose un cadre de formation réglementaire nécessaire à l’obtention de l’agrément, délivré par le Département. Celui –ci se compose notamment de 54h de formation, 12h avant l’accueil et 42h à partir de celui-ci. La formation aux gestes de premiers secours fait partie des obligations réglementaire et est un préalable à l’accueil une fois l’agrément obtenu.
Il y a actuellement 21 accueillants familiaux dans le Doubs. Les accueils sont modulables et au choix de l’accueillant : permanent ou séquentiel
séquentiel
séquentiels
Les accueils séquentiels sont des accueils intermittents, dont la périodicité est librement déterminée - exemples : un weekend tous les mois, en semaine hors weekend, etc.
Contrairement à l’accueil temporaire ponctuel (à durée déterminée, de date à date), l’accueil séquentiel est une formule très souple pouvant faire l’objet d’un contrat d’accueil à durée indéterminée (sans date de fin).
, concernant une personne âgée ou une personne handicapée, une, deux ou trois personnes accueillies. Suite à une réforme récente, la formation de ces professionnels a été renforcée.
Le Département ne se cantonne pas à la délivrance de l’agrément. La Mission accueil familial à la Direction de l’autonomie ainsi que les équipes médico-sociales des services autonomies des Directions territoriales des solidarités humaines accompagnent ces professionnels, assurent un suivi et restent disponibles en cas de difficulté.
La formation, un nouvel atout pour l’accueillant familial
Dans le cadre de leur agrément, les accueillants familiaux s’engagent à suivre les formations obligatoires organisées par le Département. Elles leur permettent d’acquérir et d’approfondir les connaissances et les compétences requises pour accueillir une personne âgée ou handicapée. Ainsi, plusieurs formations sont planifiées sur 2018 et 2019 :
La formation aux gestes de secourisme s’adresse à tous les accueillants familiaux agréés.
La formation initiale s’adresse aux accueillants familiaux nouvellement agréés qui n’ont pas encore suivi de formation avec le Département. Elle est organisée sur une durée de 54 heures dans un délai de 24 mois à compter de l’obtention de l’agrément. Cette formation porte aussi bien sur le positionnement professionnel de l’accueillant, l’accueil et l’intégration de la personne âgée ou de la personne handicapée, l’accompagnement de la personne dans les actes essentiels de la vie quotidienne et les activités ordinaires et sociales.
La formation continue, enfin, s’adresse à tous les accueillants familiaux agréés et en fonction des besoins évalués par le Département et les attentes des accueillants familiaux.
Consultez la version originale de cet article sur le site www.doubs.fr
Pour plus d’informations, consultez cette page - extraits
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Le métier d’accueillant est fait pour vous !
Témoignages
D’un dynamisme sans faille, Elisabeth Buttard accueille chez elle, aux Auxons, trois personnes.
« J’ai commencé en 1993 avec Camille (Ndlr : 82 ans à présent), puis j’ai accueilli Paul (69 ans) et Alain (58 ans). C’est du travail et une organisation, mais c’est aussi du temps à partager. Chacun participe à la vie quotidienne : mettre la table, faire son lit et un peu de ménage. Je passe du temps en cuisine car tout est fait maison et, bien entendu, nous mangeons ensemble. J’organise plein d’activités. Cela me va très bien aussi… car je n’aime pas vivre seule. »
Pour Paul, il n’était pas question d’aller en maison de retraite :
« Ici, on est libre ! Elisabeth fait de la bonne cuisine et elle me stimule pour que je marche, témoigne-t-il. On est bien tous ensemble ! »
Vous envisagez de quitter votre domicile pour assurer votre sécurité ?
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