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Famidac, l'association des accueillants familiaux
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26 - Drôme : Famille d’accueil pour personnes âgées

Auteur : Estelle PRAT, Drôme hebdo, janvier 2012

Alice, 79 ans, et Ghislaine, 65 ans, habitent avec la famille Morfin dans leur maison de Mercurol. Catherine Morfin est en effet, depuis septembre 2008, accueillante familiale agrémentée par la Conseil général pour accueillir à son domicile des personnes âgées ou handicapées. C’est une alternative à la maison de retraite pour ces dames qui ne pouvaient plus habiter seul à leur domicile.

« On passe un contrat avec la personne accueillie, c’est elle qui nous embauche comme pour une assistante maternelle » explique Catherine Morfin, « Elles vivent avec nous. On fait les mêmes activités. Quand on sort le dimanche, elles viennent avec nous ».

Comme chez soi

Chaque personne accueillie dispose d’une chambre de 9 m², d’une salle de bain à proximité (qui peut être commune ou personnelle), elles ont accès aux pièces communes. Elles vont chercher les enfants de la famille à la sortie de l’école, vont au marché de Tain, jouent au loto et au scrabble, vont marcher.

Alice, qui est du village, a gardé son équipe infirmière qui passe une fois par semaine, et continue de se rendre chaque semaine au club des anciens. « La personne continue à avoir un rythme comme chez elle. Alice pèle toujours les légumes.

On la guide dans les actes de la toilette mais c’est elle qui continue à la faire » expose Catherine, « On a accueilli auparavant une dame de plus de 100 ans qui ne voulait pas quitter son village. La famille d’accueil famille d'accueil Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" ! lui a permis de quitter sa maison en restant dans son village. Cela lui a permis de s’apercevoir qu’elle devenait dépendante et elle a alors accepté la transition vers l’Ehpad ».

Les tarifs sont à la nuité et sont inférieurs à la plupart des tarifs de maison de retraite. Les personnes âgées continuent à avoir droit à l’aide au logement, à l’APA, et à l’aide sociale.

Un virage professionnel

C’est à l’âge de 40 ans que Catherine Morfin a décidé de faire un virage dans sa vie professionnelle en quittant son boulot d’infirmière en gériatrie pour devenir accueillante familiale : « J’ai entendu parler de ce métier au journal télévisé. Je n’étais plus bien dans mon travail, j’ai choisi de changer. Je me suis documentée et ai contacté le Conseil général ».

Aucune formation initiale n’est demandée, c’est une enquête sociale effectuée par des assistantes sociales qui permet au Conseil général de délivrer un agrément pour cinq ans renouvelable. Une formation d’une à deux journées par mois est ensuite délivrée. « C’est un travail permanent, gratifiant, on va à son rythme » résume Catherine Morfin, « Pour partir en week-ends, il faut prévoir. Pour les vacances, on s’arrange avec les familles et avec des organismes de vacance ».

Une association est née

En mars 2011, les accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
de la Drôme se sont regroupés pour créer l’association Adaf (association départementale des accueillants familiaux de la Drôme) : « On veut faire connaître notre métier qui n’est pas connu et être un interlocuteur pour le Conseil général plutôt que de s’adresser toujours à lui de manière individuelle. On veut aussi se connaître entre nous, se parler, échanger ».

Estelle Prat

Des associations en Drôme et en Ardèche

La Drôme compte près de 70 accueillants familiaux et l’Ardèche 53. Un métier qui est peu connu pour l’instant. « On veut faire connaître ce métier qui est récent, il a été reconnu en 2009* et est maintenant mensualisé*. Des couples se lancent dans ce métier » indique Étienne Chevrol, président de l’association départementale des accueillants familiaux de la Drôme (Adaf), « On veut faire évoluer le métier, le faire reconnaître par les institutions. Le but de l’association est de rompre l’isolement des accueillants qui travaillent seul chez eux, apporter des informations, être là quand il y a suspicion de maltraitance. On a adhéré à l’union fédérale des associations de familles d’accueil et assistants maternels et on a une assurance spécifique ».

Contact Adaf : mise à jour d’avril 2020 : association inactive et n° de téléphone périmé - contactez désormais DRÔME SOLIDARITES, tél. 04.75.79.70.09

En Ardèche existe l’association « Famidac », une association nationale créée par Étienne Frommelt, un accueillant familial de Rocles (sud Ardèche), qui voulait permettre à des gens issus de l’agriculture de faire de l’accueil. Regroupant plus de 500 adhérents sur toute la France, l’association « Famidac » fonctionne par Internet et des forums en fournissant de très nombreux renseignements > www.famidac.fr

Contact Famidac : 04 75 88 38 64.

P.-S.

* Étienne Chevrol, président de l’association départementale des accueillants familiaux de la Drôme dit :

  • « On veut faire connaître ce métier qui est récent, il a été reconnu en 2009 : il est, en fait, encadré depuis la publication de la Loi du 10 juillet 1989.
  • et est maintenant mensualisé. » : depuis le 1er janvier 2005, pour un accueil à à titre permanent, les frais d’accueil sont forfaitisés sur la base de 30,5 jours / mois.

Cliquez ici pour en savoir plus sur l’accueil familial dans ce département.