Échange, partage, solidarité, générosité, économie : en Gironde, 287 accueillants familiaux
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Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
agréés prennent en charge des personnes rencontrant des difficultés passagères ou permanentes. Rencontre avec la Présidente de l’AFA 33, Agnès Sola.
« Bien sûr que j’aime les personnages âgées, sinon je ne ferais pas ce métier » déclare Agnès Sola. Résidente à Izon depuis une vingtaine d’année, cette énergique sexagénaire est la présidente de l’Association Familles d’Accueil 33 qui compte une trentaine de membres sur l’ensemble du département.
Echanges, rencontres, conseils
« Nous sommes un réseau de familles d’accueil en plein développement, j’en suis la présidente mais le siège est sur Arcachon. Nous développons notre communication car plus nous serons nombreux, mieux nous saurons répondre aux attentes des familles qui souhaitent placer certains de leurs membres » explique Agnès. L’AFA33 a été créée en 1997 pour répondre a un besoin d’informations et de structures sur le plan départemental.
L’activité principale de l’association est de centraliser les demandes, de donner des conseils, que ce soit aux familles accueillantes ou accueillies. L’association permet aussi aux familles de se rencontrer et d’échanger des informations et des conseils.
Famille d’accueil
famille d'accueil
Terme désuet et imprécis
- désignant encore des assistants familiaux (accueillant des enfants ou des jeunes majeurs sous mesure de protection de l’enfance).
- remplacé, concernant l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial ; "La personne ou le couple agréé est dénommé accueillant familial" (Loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002, article 51).
: une mission
Cependant, une question se pose : quel est le rôle exact d’une famille d’accueil ? Etre famille d’accueil, c’est accueillir chez soi une personne dépendante (personne âgée ou handicapée) qui est nourrie, logée, blanchie et accompagnée quotidiennement, en contrepartie d’un salaire, d’un loyer et de remboursements de frais.
Pour obtenir l’autorisation d’accueillir ces personnes dépendantes, la famille d’accueil doit être agréée par le Conseil général. La DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) effectue des contrôles réguliers dans les familles d’accueil ainsi qu’un suivi de chaque personne dépendante accueillie.
« Être famille d’accueil permet de travailler chez soi tout en s’occupant de personnes âgées. Nous signons des contrats avec le Conseil général et il y a un vrai suivi qui est réalisé par les infirmières du Conseil général » ajoute Agnès Sola. Son expérience est d’ailleurs une référence en Gironde.
Quant au suivi médical, le personnel infirmier vient tous les jours pour les toilettes, mais il faut également compter sur la présence régulière du médecin, du podologue, du coiffeur... Bref, une foule de professionnels aux petits soins pour nos anciens.
Chez Agnès, nos aînés ont un petit parc où se promener et de nombreuses activités à faire. Car l’activité physique est complémentaire du soutien moral : « Nous voulons qu’ils soient autonomes le plus longtemps possible. Tenez aujourd’hui, ils ont participé avec moi à l’équeutage des haricots ».
« Cette maison est la leur »
Actuellement, trois personnes âgées vivent chez les Sola. Deux ont 84 ans et la troisième a 92 ans. « Vous savez, insiste Agnès avec émotion, nous donnons tout ce que nous pouvons à ces personnes. Grâce à nous, des gens finissent leur vie correctement, mieux qu’en maison de retraite et beaucoup mieux que dans un hôpital. Cette maison devient aussi la leur ». Car Agnès accepte aussi les fins de vies dans sa maison.
On se rend compte également que les familles d’accueil sont un palliatif aux maisons de retraites et au maintien à domicile parfois très contraignant pour les familles des personnes dépendantes. « Les familles d’accueil vont tendre à se développer, car cela va dans la logique du vieillissement de la population. Et puis les maisons de retraite sont si chères ! Mais il faut aussi avoir la possibilité de les accueillir... » note la professionnelle : « Les conditions à respecter sont très strictes et c’est bien normal ».
En pensant au futur, Agnès souhaite continuer à structurer son association et mettre en oeuvre ses projets personnels pour son propre avenir...
Originaire de Normandie, Agnès Sola, 65 ans, a d’abord habité à Vayres avant de s’installer à Izon. Avec Florent, son mari, ils ont construit une maison de neuf pièces, avec pour objectif d’accueillir des personnes âgées dépendantes. Il s’agit là d’un vrai sacerdoce...
« Cela fait 20 ans que je fais ce métier et je ne m’en lasse pas, car j’aime être auprès des personnes âgées. La maison est aménagée en fontion de mes pensionnaires mais chacun vit chez soi, nous gardons notre intimité. Ce n’est pas parce qu’ils sont dépendants qu’ils ne doivent pas avoir leur propre vie privée ! »
Article publié en 2007 dans la revue municipale d’IZON