Avec les aînés, du bonheur à partager
La Dépêche du Midi, 29 juillet 2013
C’est peut-être la formule d’avenir. Les accueillants familiaux
accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
qui hébergent à leur domicile des personnes âgées, se font aujourd’hui plus nombreux dans le département. Exemple à Saint-Sixte où Karine et Sébastien accueillent depuis le printemps, deux octogénaires.
- Jeannette est accueillie par Karine et Sébastien.
La formule n’est pas nouvelle, mais elle reste plus ou moins méconnue. C’est peut-être pourtant la voie de l’avenir. Les accueillants familiaux se multiplient et chacun, les hôtes comme les personnes accueillies, semblent y trouver leur compte. La plaquette de la direction du développement social, services personnes âgées et handicapées du conseil général de Lot-et-Garonne, livre d’ailleurs des chiffres en hausse pour le département, avec, pour 2012, 172 accueillants familiaux répertoriés. Ils étaient 140 en 2005.
Ils ont agrandi leur maison
L’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). , faut-il le rappeler, consiste à héberger des personnes âgées ou handicapées ne disposant pas de l’autonomie suffisante pour vivre à leur domicile. Cette personne âgée ou handicapée, ou son représentant légal, est l’employeur de l’accueil familial. Exemple dans le petit village de Saint-Sixte, au sud du département où un couple, Karine et Sébastien, s’est lancé dans cette aventure tout ce qu’il y a de plus sérieux ce printemps.
Ils accueillent à leur domicile deux femmes octogénaires, Jeannette, 84 ans et Lydie 85 ans. Pour ce faire, et avant d’obtenir l’agrément du conseil général, ils ont réalisé une extension à leur maison, un espace de 82 m² qui comprend un salon, trois chambres, une salle de bains adaptée et des w.-c. Karine et son époux sont visiblement ravis de leurs deux premières pensionnaires. La mère de famille (deux enfants vivent à la maison) avait au préalable, effectué une formation d’aide-soignante au lycée agenais de l’Ermitage, puis une autre en maison de retraite, une autre encore chez les Petites sœurs de pauvres.
« Une disponibilité quasiment 24 heures sur 24 »
« Je me destinais à être agent de service hospitalier », précise-t-elle, avant de trouver sa voie. « Nous avons une amie qui est accueillante familiale depuis onze ans. Avec mon mari, on s’est dit : pourquoi pas nous ? ».
Avant d’obtenir l’agrément du département, Karine a suivi des tests psychologiques, rencontré des travailleurs sociaux et des personnels infirmiers. Depuis le 1er avril, tout est en règle et Jeannette et Lydie ont pu être accueillies à son domicile de Saint-Sixte. Pour les dames accueillies, il en coûte un total de 1650 euros par mois, tout compris. « C’est mon emploi, mais on ne peut pas faire cela rien que pour l’argent, car cela demande une grande disponibilité, quasiment 24 heures sur 24. Et quand on veut s’absenter au-delà de 48 heures, le "remplaçant" doit être connu du service correspondant du conseil général et il faut le prévenir ». Dans l’extension de leur maison, il reste donc une chambre de libre pour une troisième personne à accueillir. « Un petit papy , ce serait bien ! », relève Karine en souriant.
où s’adresser
- Pour tous renseignements, s’adresser à la direction du Développement social, Service Personnes âgées et handicapées du conseil général. Tél. 05.53.69.45.85 / 05.53.69.39.41
- Fin 2005, il y avait 140 AF accueillant 95 Adultes handicapés adultes handicapés Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir soit un taux d’Incapacité permanente partielle (I.P.P.) égal ou supérieur à 80%, soit un taux d’I.P.P. compris entre 50 et 80 % ET une reconnaissance d’inaptitude au travail. et 140 Personnes âgées. En 2010 : 165 AF, 388 places agréées. En 2012 : 172 AF. Pour l’APA, à noter que le plan d’aide prévoit une prise en charge partielle de la rémunération des services rendus de la famille d’accueil famille d'accueil Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" ! .
Un hébergement différent pour les personnes âgées
(Auteur : Duras - Sud-ouest, 21 octobre 2011)
La Semaine nationale des retraités et personnes âgées, appelée Semaine bleue, a lieu jusqu’à dimanche et met à l’honneur les aînés. À cette occasion, Jean-Marc Gibeaud, seul accueillant sur la commune, a organisé, mardi, un après-midi portes ouvertes. Ces rencontres permettent de faire connaître au public le travail et les conditions dans lesquelles sont hébergées les personnes âgées.
- Pour les personnes âgées, l’accueil familial est une famille à part entière. Photo Guy Brunetaud
Jean-Marc Gibeaud est adhérent à l’association Vivre en famille des accueillants familiaux de Lot-et-Garonne (AFA 47). Cette association, créée en 1996, vient en aide aux familles accueillantes, tant en ce qui concerne les démarches administratives (Urssaf, Conseil général…) que les formations ou les remplacements durant les congés.
L’AFA gère sur le département 30 adhérents permanents (longs séjours) et une vingtaine d’adhérents temporaires (courts séjours).
24 heures sur 24
Cela fait quatre ans que Jean-Marc Gibeaud est devenu famille d’accueil et héberge trois personnes âgées (deux de 85 ans et une de 89 ans). Comme l’explique Jean-Marc, devenir famille d’accueil, « c’est un engagement au service des personnes âgées, car avant d’obtenir les agréments nécessaires à ce métier, la route est longue en démarches diverses et stages effectués par le postulant ».
Ensuite, l’accueillant est suivi par différents référents (assistantes sociales, personnels infirmiers). Cela fait quatre ans que Jean-Marc Gibeaud s’est investi dans cette mission d’héberger des personnes âgées. L’accueillant doit être disponible 24 heures sur 24 pour les personnes hébergées, celles-ci étant intégrées à la famille dans tous les actes de la vie quotidienne (toilette, repas, conversations, promenades…).
Lors de ces portes ouvertes auxquelles ont été conviés Bernadette Dreux, maire, Aline Amon-Monsacré, présidente de l’AFA47, et le public, on a ressenti de la part de l’accueillant Jean-Marc Gibeaud beaucoup d’affection, de considération et de respect pour les trois pensionnaires qu’il héberge, avec une amitié réciproque.
Alternative
Cette alternative d’hébergement mérite d’être développée pour les personnes âgées qui se retrouvent dans ce type d’accueil rappelant leur vie de famille, sachant que leur entourage peut les rencontrer ou venir les chercher à tout moment pour une sortie quelconque. Certainement un excellent compromis entre la maison de retraite et le maintien à domicile.
Duras · Lot-et-Garonne
+ http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/29/1680136-avec-les-aines-du-bonheur-a-partager.html