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Famidac, l'association des accueillants familiaux
et de leurs partenaires

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Gériatrie : des accueils familiaux de courte durée dans le Gard

L’ARSAG 30, une alternative à l’hospitalisation prolongée des personnes âgées. Sources : CHU Nîmes et www.infosenioractif.fr - (archive - association dissoute en 2011 faute d’un cadre légal adapté, le décret prévu par la loi de 2002 n’ayant pas encore été publié).

Chez les personnes âgées, les journées vécues dans un environnement étranger augmentent les risques de pertes de repères. Dans le Gard, l’association Arsag 30 propose donc d’écouter les séjours à l’hôpital avec l’aide d’accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
de courte durée.

Double objectif : assurer une meilleure récupération des personnes âgées en situation de dépendance ponctuelle et surtout privilégier le retour à domicile plutôt qu’un placement en maison de retraite.

Soucieux de préserver l’autonomie des personnes âgées, le CHU de Nîmes et l’ARSAG 30, association organisant l’accueil en famille des plus de 65 ans, ont signé une convention de partenariat afin d’éviter de prolonger indûment le séjour des patients âgés dans les services hospitaliers de court séjour.

L’ARSAG 30, une alternative à l’hospitalisation prolongée des personnes âgées

Association à but non lucratif créée en 2004, l’ARSAG 30 concrétise l’idée du Dr Estorc, alors médecin urgentiste du Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes. Confronté dans son service à une surpopulation chronique de patients souvent âgés, il a imaginé une alternative à l’hospitalisation prolongée : les séjours chez des accueillants familiaux ou en EHPAD (dans des structures d’accueil temporaire accueil temporaire Terme désignant un contrat d’accueil à durée déterminée, avec une date de début et une date de fin, prévoyant une prise en charge à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (de jour ou de nuit). ).

Ce dispositif, aujourd’hui d’actualité, s’adresse à des aînés géographiquement éloignés de leurs proches ou sans famille, souffrant de pathologies légères (chute, fracture du poignet, contusion, problème pulmonaire…) dont les soins aigus sont terminés mais qui entraînent une situation de dépendance ponctuelle. Le séjour est contractuellement limité à 21 jours.
Qui est l’accueillant familial ?

Métier d’accompagnement à la « re-autonomie » à domicile, être accueillant familial demande une grande disponibilité et des facultés d’adaptation : des qualités peu communes. Salariés de l’association ARSAG 30, les accueillants familiaux doivent être agréés par le Conseil Général du Gard. Les accueillants sont formés à l’accueil et l’hébergement temporaire de personnes âgées afin de professionnaliser cette nouvelle activité.

Le développement de l’Arsag 30 pour l’année 2009 dans tout le Sud-Est et la généralisation de ce concept sur le long terme offrent de nouvelles perspectives aux personnes âgées : une prise en charge globale améliorée.

Contacts :

  • Arsag 30
    Siège social : c/o Dr Jacques Estorc – 18, rue Sully 30000 NIMES
    Bureaux de l’association : Parc Georges Besse – 116, allée Norbert Wiener 30000 Nîmes
    Tél. 04 66 02 78 64 ou 06 09 38 47 25 / arsag30(arobase)orange.fr
  • Anissa Megzari, Directrice de la communication, CHU de Nîmes, Place du Professeur Robert Debré, 30029 Nîmes cedex 9
    Tél : 04 66 68 30 52


L’Arsag 30, l’entraide pour modèle

Source : www.infosenioractif.fr, Article du 12-01-2009, Laurence Rouvier.

L’Arsag 30 et ses accueillants familiaux fournissent un soutien à une personne âgée, seule ou isolée, et en situation de dépendance provisoire. Portrait d’une association essentielle au lien social.

L’Association pour la Recherche de Solution Adaptées en Gérontologie (ARSAG) créée en 2004, concrétise l’idée d’un médecin urgentiste de l’hôpital de Nîmes.
Confronté dans son service à une surpopulation chronique de patients souvent âgés, il a imaginé une alternative à l’hospitalisation prolongée : les Accueillants Familiaux.
Ce dispositif, aujourd’hui d’actualité, s’adresse à des aînés géographiquement éloignés de leurs proches ou sans famille, souffrant de pathologies légères (chute, fracture du poignet, contusion, problème pulmonaire…) qui entraînent une situation de dépendance ponctuelle.

C’est dans le département du Gard, avec Arsag 30 (Association pour la Réalisation de Solutions Adaptées en Gérontologie du Gard) que l’expérience se gère depuis deux ans, et fonctionne ! L’association travaille avec sept Accueillants Familiaux pour une capacité de 10 places. Objectif de 2008 : 12 places en Accueillants Familiaux et cinq places en EHPAD (Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). Un début prometteur qui tisse patiemment un réseau, aussi bien urbain que campagnard.

Mais qui est l’accueillant familial ?

Liliane Leveille, secrétaire générale de l’association, précise l’importance du profil de la personne souhaitant exercer ce métier particulier. « L’accueillant familial est responsable d’une personne.
Il possède des qualités humaines, une vie personnelle et familiale équilibrée, et une situation financière stable. Sa motivation : le bien être de la personne âgée ».

« Nous sommes très prudents au niveau de notre recrutement »

Et les candidatures ne manquent pas. Des seniors actifs, des hommes et des femmes, âgés de 40 à 65 ans, souvent anciens infirmiers ou aide-soignants, manifestent une réelle volonté qui va bien au-delà d’une simple rétribution. Adhérents à l’association Arsag 30, ils doivent être agréés par le Conseil Général du Gard.

Leur contrat de travail à durée indéterminée se soumet à la loi
n° 2007-290 du 5 mars 2007, Article 57 avec quelques adaptations : session de travail de 7 jours maximum, nombre de jours travaillés limités à 258 par an, compte-rendu régulier de la prise en charge de la personne âgée auprès de l’association, et possibilité d’être contrôlé par le Conseil Général.

L’accueillant familial doit proposer un logement conforme aux normes sanitaires et de sécurité pour un public âgé avec un espace minimum de 9 m2 et un point d’eau aménagé. Lorsqu’il accueille une personne âgée, il lui « redonne » confiance, applique les directives médicales et diététiques, et la « re-inscrit » dans ses habitudes avant qu’elle ne rentre chez elle. L’accompagnement de l’Arsag 30 se poursuit ensuite au domicile, sans se substituer aux structures d’aide à domicile.

L’association allie un objectif humaniste et réalité économique

Le développement de l’Arsag 30 et de ses accueillants familiaux prévu pour l’année 2009 dans tout le Sud-Est, la généralisation de ce concept sur le long terme, offrent de nouvelles perspectives au milieu médical. Celui-ci retrouverait son premier rôle : soigner et faire de la recherche, laissant à d’autres le soin d’une prise en charge plus globale du patient.

Cette initiative utile et de proximité fait donc l’objet de toutes les attentions de la part du gouvernement, et de sa chargée de mission Valérie Rosso-Debord (député de Meurthe-et-Moselle) ; des institutions locales comme le Conseil Général du Gard ; des banques, pour exemple, le Crédit Mutuel Méditerranéen.

Métier d’accompagnement à la « re-autonomie » à domicile, être accueillant familial demande une grande disponibilité et des facultés d’adaptation : des qualités peu communes.

Coût d’une journée en Accueillant Familial

  • Accueillant Familial : 60 euros la journée par personne
  • EHPAD : 70 euros la journée par personne

Le coût par personne peut passer à 7 € par jour en AF, et 25 € par jour en EHPAD, selon les aides comme l’APA (l’Allocation Personnalisée d’Autonomie), ou la prise en charge partielle des frais par certains organismes de retraite et sous conditions de ressources de la personne âgée.

Laurence Rouvier