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et de leurs partenaires

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Le métier d’accueillant familial

Extrait de "Dordogne, le magazine du Conseil Général", juillet - août 2005, page 8

Etre accueillant familial : qu’est-ce que c’est ?

S’engager sur la voie de l’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). suppose que la famille d’accueil famille d'accueil Terme désuet et imprécis remplacé, depuis 2002, pour l’accueil d’adultes âgés ou handicapés, par l’appellation accueillant familial. Saisir "famille d’accueil" sur un moteur de recherche conduit à des sites traitant de placements d’enfants et/ou d’animaux maltraités : cherchez plutôt "accueil familial" ou "accueillants familiaux" ! puisse offrir un cadre de vie chaleureux, une présence et un soutien permanent et sécurisant pour la personne âgée ou handicapée.

Etre accueillant familial accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
c’est :

  • partager sa vie de famille, associer la personne accueillie à tout ce qui fait le quotidien ordinaire ou extraordinaire de la famille,
  • obtenir l’adhésion de toute la famille : tous les membres de la famille doivent accepter et partager la décision d’accueillir une ou plusieurs personnes, notamment le conjoint (ou la conjointe).
  • être disponible, en temps et en esprit : être capable d’attention, de
    permanence et d’écoute en tout temps.
  • être capable de pouvoir offrir un environnement relationnel sécurisant.
  • bien s’intégrer aux acteurs locaux et aux réseaux de proximité pour
    maintenir le lien social. Il faut pouvoir travailler en partenariat avec les intervenants sociaux, les équipes médico-sociales, les intervenants
    médicaux et para-médicaux et bien sûr les services du Conseil général.
  • Etre disposé à se former et à acquérir des connaissances : les formations initiale et continue sont désormais obligatoires et apportent un enrichissement personnel et professionnel.

Quelques questions à Jean Ganiayre, Conseiller général du Canton de Brantome et co-président de la commission “solidarité, insertion et affaires sociales”.

La campagne d’information et de sensibilisation au métier d’accueillant
familial initiée par le Département vient de s’achever. Quel bilan
en dressez-vous ?

“L’accueil familial constitue aujourd’hui une solution alternative dès
lors que le maintien à domicile ne peut plus être assuré et avant d’envisager l’entrée en établissement d’hébergement collectif (maisons de retraites, foyers etc). Il est donc important pour le Département de
communiquer sur ce métier qui est à la fois peu connu et souvent pratiqué par des intervenants âgés dont la relève n’est pas toujours assurée.

Nous avons démarré cette campagne d’information sur le secteur
nord du département parce qu’il se caractérise par une population
vieillissante et un nombre peu élevé de familles d’accueil.
Le public est venu nombreux et il est envisagé aujourd’hui de renouveler
l’expérience dans d’autres secteurs du département.”

Il semble que l’activité d’accueillant familial soit en voie de devenir
une véritable profession. Quels aspects ont été mis en avant au
cours de ces réunions publiques ?

“Il est vrai que nous avons fortement insisté sur la professionnalisation de cette activité : le métier d’accueillant est un véritable métier et en aucun cas une occupation bénévole et caritative. C’est une activité qui nécessite des motivations fortes. C’est un métier qui s’apprend et qui suppose des actes professionnels qui dépassent la bonne volonté.

Comme l’a souligné Yves MARECAUX, responsable du service Accueil Familial et Personnes Agées, au cours de ces réunions, le coeur
du métier consiste à rassurer, motiver, responsabiliser, accompagner,
faire participer...

Mais plus prosaïquement, être accueillant familial au quotidien, c’est
aussi nourrir, loger, laver, soigner, raser, coiffer, habiller, nettoyer la chambre, ranger les armoires, entretenir le linge, surveiller la prise de médicaments, recevoir les parents et la famille de la personne accueillie.

Tout ce travail qui relève avant tout de la qualité de la relation humaine, implique un engagement humain et altruiste. Ce sont tous ces
aspects que nous avons souhaité présenter et développer au cours des
réunions publiques, des aspects que nous prenons d’ailleurs en compte
lors des procédures d’agrément.”

Il a souvent été souligné dans la présentation de la fonction, la fragilité de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Qu’en
est-il réellement ?

“Dans l’exercice de cette profession qui a la particularité de s’exercer
à domicile et sans discontinuité, il est vrai que l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle n’est pas toujours simple à maintenir. La pratique de ce métier entraîne la juxtaposition, parfois la combinaison complexe, d’espaces et de temps privés et professionnels.

C’est pourquoi, l’adhésion de l’entourage familial, et plus particulièrement celle du conjoint, sont primordiales dans la réussite du projet professionnel d’accueillant familial. Nous avons d’ailleurs beaucoup insisté sur la nécessité absolue pour les accueillants d’organiser pour eux des temps de repos.

Il est en effet primordial d’avoir des personnes remplaçantes qui peuvent temporairement assurer l’accueil durant ces espaces de repos. Les Services du Département demandent - dans le cadre de la procédure
d’agrément - que soit mentionné le nom de la personne qui assure le
remplacement. Nous réfléchissons également à la création d’une structure
ressource composée de personnes relais qui puissent être appelées
en secours pour assurer temporairement l’accueil des personnes âgées
et des adultes handicapés adultes handicapés Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir soit un taux d’Incapacité permanente partielle (I.P.P.) égal ou supérieur à 80%, soit un taux d’I.P.P. compris entre 50 et 80 % ET une reconnaissance d’inaptitude au travail. .”

N’existe-il pas des difficultés dans les relations qui s’instaurent
entre l’accueillant et la famille de la personne accueillie ?

“Là encore, il est question de juste milieu et d’équilibre. Accueillir une personne âgée ou un adulte handicapé adulte handicapé Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir soit un taux d’Incapacité permanente partielle (I.P.P.) égal ou supérieur à 80%, soit un taux d’I.P.P. compris entre 50 et 80 % ET une reconnaissance d’inaptitude au travail. , ce n’est pas se substituer à la famille de la personne. L’accueillant n’est pas un parent de remplacement, c’est un professionnel de l’accueil. Tout en donnant du sens et de la qualité à la relation qui se noue avec la personne accueillie, l’accueillant doit garder ses limites. Cette nuance dans l’exercice de l’activité préserve l’accueillant de tout débordement d’affection et normalise également les relations avec la famille de la personne accueillie”.