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Famidac, l'association des accueillants familiaux
et de leurs partenaires

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2017 : L’accueil familial d’adultes en manque de reconnaissance

Source : Gérard Rivollier, France 3, 22 septembre 2017

En France, un millier d’accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
se regroupe au sein d’une association, Famidac. Celle-ci milite pour une véritable reconnaissance de ce service qui permet d’accueillir personnes handicapées ou retraitées. C’est le cas de cette famille de Brives-Charensac, en Haute-Loire.

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Depuis un an, Laure Blée-Villard a abandonné son métier de comptable pour pratiquer l’accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). . Pour cela, elle a obtenu un agrément, du Conseil départemental de Haute-Loire. Ce jour-là, elle reçoit chez elle 3 personnes suivies pour des problèmes psychologiques. La première règle, dans la maison, c’est que tout le monde participe.

« Ça permet de trouver un centre d’intérêt, un épanouissement et une satisfaction personnelle et culinaire. Si on a de l’appétit pour manger on a aussi de l’appétit pour vivre ! » affirme cette accueillante familiale.

Ici, chacun a sa chambre et ses propres occupations. Les « accueillis » versent un salaire et participent aux frais de leur séjour, dont la durée n’est pas déterminée à l’avance.

"C’est un vrai métier"

« Ici je me sens bien. Je sens que ma phase de reconstruction peut démarrer » reconnaît Samir, un ancien cadre, en dépression Dépression Savez-vous vraiment ce que c’est que la dépression ? Ce chien noir va rendre les choses beaucoup plus claires pour vous... A voir ici en vidéo.

. « Ici je me projette ce qui n’était pas possible à l’hôpital » insiste-t-il. Lui qui s’est retrouvé là, sur proposition d’une assistante sociale, après plusieurs mois d’hospitalisation.

Une prise en charge plus économique aussi pour la collectivité. Laure et son compagnon, touchent 650 euros par mois pour chaque personne accueillie. Ils ont fait un choix de vie, même s’ils déplorent que leur métier soit vraiment mal reconnu.

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« C’est un vrai métier dans le sens où nous sommes des professionnels. On est très entouré par l’extérieur, le monde médico-social. Il est par contre difficile d’en vivre. Nous sommes rémunérés 2h30 par jour pour un travail qui ne s’arrête jamais » explique Laure Blée-Villard.

Les accueillants familiaux voudraient faire reconnaître leur droit à la formation, leur droit au chômage et demandent une amélioration de leurs conditions de travail. Ils ont même écrit au Président de la République pour cela (voir ici).

Depuis un an, Laure Blée-Villard a abandonné son métier de comptable pour pratiquer l'accueil familial, chez-elle à Brives-Charensac, en Haute-Loire. / © G. Rivollier / france 3 Auvergne

P.-S.

Consultez la version originale de cet article sur le site de France 3