Auteur d’une thèse intitulée « spécificité de la dépression dans les démences » [1], Annie Druet-Cabanac, Docteur en santé publique et neuro-épidémiologie, a obtenu en 2010 le second Prix de thèse de la Fondation Médéric Alzheimer (5.000 €).
Il arrive que des accueillants familiaux soient confrontés à l’agressivité d’un pensionnaire, âgé ou non.
Cette agressivité peut être signe de dépression.
Combien de fois l’incompréhension de ces indices de souffrance a-t-elle pu mettre à mal la qualité de l’accueil et sa continuité ?
La non-reconnaissance de la dépression peut mettre en échec la poursuite de l’accueil de personnes atteintes de troubles cognitifs en milieu familial pour aboutir en institution, faute d’une prise en charge médicale et relationnelle, identifiée et adaptée.
Nous remercions Annie Druet-Cabanac de nous avoir fait parvenir cette échelle, indispensable outil d’évaluation à notre portée, pouvant nous guider vers une consultation médicale si un score supérieur à 6 est atteint.
Échelle de dépistage de la dépression en institution (EDDI) [2]
Il est recommandé que cette échelle soit remplie grâce à l’appréciation de différents membres de l’équipe soignante.
Chaque item doit être renseigné par une réponse OUI ou NON, si celui-ci a été observé chez le patient de façon franche dans les 2 semaines qui précèdent.
Un nombre de OUI supérieur à 6 est un indice de dépression sévère.