Pour percevoir l’ASH, il faut remplir toutes les conditions suivantes :
- Avoir plus de 65 ans (ou plus de 60 ans si l’on est reconnu inapte au travail)
- Résider en France de façon stable et régulière, c’est-à-dire de manière ininterrompue depuis plus de 3 mois (si la personne âgée est étrangère, elle doit en plus avoir un titre de séjour en cours de validité)
- Avoir des ressources inférieures au montant des frais d’hébergement
- Résider chez un accueillant familial
accueillant familial
accueillants familiaux Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés. agréé par le département.
Récupérable sur la succession du bénéficiaire, l’aide sociale à l’hébergement est destinée à prendre en charge tout ou une partie des frais liés à l’hébergement d’une personne âgée chez un accueillant familial.
C’est le Conseil départemental qui verse cette aide. Ses conditions d’attribution peuvent ainsi varier d’un département à l’autre.
Bases légales : Code de l’action sociale et des familles
(...) L’agrément [d’accueillant familial] vaut, sauf mention contraire, habilitation à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale au titre des articles L113-1 et L241-1.
"Toute personne âgée qui ne peut être utilement aidée à domicile peut être accueillie, si elle y consent, dans des conditions précisées par décret, soit chez des particuliers, soit dans un établissement de santé ou une maison de retraite publics, soit dans un établissement privé. (...)"
"L’accueil à titre onéreux chez un particulier au titre de l’aide sociale donne lieu à une prise en charge compte tenu :
1° D’un plafond constitué par la rémunération et les indemnités mentionnées aux 1° et 2° de l’article L. 442-1, le cas échéant selon la convention accompagnant l’habilitation à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale ;
2° Des ressources de la personne accueillie, y compris celles résultant de l’obligation alimentaire.
Cette prise en charge doit garantir à l’intéressé la libre disposition d’une somme au moins égale au dixième de ses ressources, ainsi qu’au centième du montant annuel des prestations minimales de vieillesse arrondi à l’euro le plus proche."
En pratique :
L’Aide sociale du département est attribuée aux personnes dont les revenus sont insuffisants pour leur permettre de financer leur hébergement en accueil familial Accueil familial Alternative au maintien à domicile et au placement en établissement spécialisé : les personnes handicapées ou âgées sont prises en charge au domicile de particuliers agréés et contrôlés par les conseils départementaux (ou par des établissements de santé mentale). L’accueil peut être permanent (contrat conclu pour une durée indéterminée) ou temporaire, à temps complet (24h/24) ou à temps partiel (exemple : accueil de jour), ou séquentiel (exemple : un weekend tous les mois). . La demande doit être déposée auprès du Centre communal d’action sociale de leur dernier lieu de résidence (et non celui de l’accueillant), car les dépenses d’aide sociale sont à la charge du département dans lequel les bénéficiaires ont leur domicile de secours.
C’est donc le règlement le l’aide sociale départementale du département d’origine de la personne accueillie qui s’applique. C’est pourquoi les accueillants familiaux résidant dans un département particulièrement "radin" privilégient généralement l’accueil de personnes originaires de départements plus généreux...
Car chaque département a son propre règlement d’aide sociale. Les règles de versement sont donc différentes en fonction des départements.
L’ASH prend en charge une partie des frais d’hébergement de la personne âgée.
Les services du département fixent le montant de l’ASH en fonction des ressources suivantes :
- Ressources de la personne âgée, y compris les biens immobiliers, à l’exception de la retraite du combattant et des pensions attachées aux distinctions honorifiques (Légion d’honneur, par exemple)
- Ressources de la personne avec laquelle la personne âgée vit en couple
- Ressources des enfants, gendres ou belles-filles. Il s’agit des obligés alimentaires (NB : depuis la loi du 8 avril 2024, les départements ne peuvent plus solliciter l’aide des petits-enfants en cas de demande d’aide sociale à l’hébergement de leurs grands-parents).
Ils déterminent le montant laissé à la disposition de la personne âgée qui doit inclure les éléments suivants :
- Somme laissée à la disposition de la personne accueillie (en 2023 : 115 € par mois)
- Cotisations sociales dues à l’Urssaf pour la rémunération de l’accueillant familial
- Assurance responsabilité civile que la personne âgée doit obligatoirement souscrire
- Frais d’habillement
- Mutuelle
En cas de baisse des ressources de le personne âgée ou de ses obligés alimentaires, une demande de révision peut être adressée par courrier simple aux services du département.
Une aide remboursable ... ou non
Le département qui a financé l’Aide sociale peut, dans certains cas, demander son remboursement
- soit au bénéficiaire lui-mêmes, lorsqu’il voit son niveau de vie augmenter (on dit qu’ils est « revenu à meilleure fortune »),
- soit, après son décès, par récupération sur son héritage (dans la limite de son actif net successoral).
Cependant, la plupart des prestations d’aide sociale aux personnes âgées ne mettent pas en jeu l’obligation alimentaire et/ou sont soumises à des dispositions juridiques qui limitent fortement les possibilités de recours sur la succession ou les donations éventuellement consenties par leurs bénéficiaires.
Dans de nombreux Départements, le recours contre le bénéficiaire revenu à meilleure fortune est soit allégé, soit totalement supprimé.
Pour en savoir plus, voir
- http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2444.xhtml
- pour-les-personnes-agees.gouv.fr
- www.social-sante.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/les-prestations-pour-les-personnes,1913/la-recuperation-des-prestations,12632.html
- www.notretemps.com/argent/succession/recuperation-sur-succession-aides-sociales,i32914
Les aides sociales à l’accueil familial de personnes handicapées
au 31 décembre 2021. Sources : lemediasocial.fr - Drees
Cliquez sur l’image pour en savoir plus !
2005 - 2009 : Évolution des dépenses brutes d’aide sociale pour l’accueil familial
Nous avons analysé les données publiées le 3 août 2011 par la DREES ("Série statistiques 159") ; ce document ne précise malheureusement pas le nombre de personnes accueillies bénéficiant de cette aide.
De nombreux Départements sont "à la traîne" (dans le rouge) en matière d’aide sociale aux accueils familiaux... Cliquez pour agrandir et consulter ce document de 2 pages.
Merci de nous signaler toute erreur ou anomalie et de nous aider à compléter notre Annuaire de l’accueil familial social par départements !
2007 : Nombre de personnes accueillies bénéficiant de l’aide sociale départementale
Données DREES au 31 décembre 2007 http://www.sante.gouv.fr/drees/seriestat/pdf/seriestat130.pdf - Cartographie Famidac.
- Nombre de personnes accueillies bénéficiant de l’aide sociale départementale
En 2007, cette aide était attribuée à 2.372 personnes âgées et à 5.120 adultes handicapés adultes handicapés Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir soit un taux d’Incapacité permanente partielle (I.P.P.) égal ou supérieur à 80%, soit un taux d’I.P.P. compris entre 50 et 80 % ET une reconnaissance d’inaptitude au travail. (soit au total 7.492 personnes accueillies).
Selon la DRESS, 5 départements (Alpes-de-Haute-Provence, Corrèze, Côtes d’Armor, Drôme, Lot, Lozère) ne comptent aucun bénéficiaire de l’aide sociale en accueil familial. S’agit-il d’erreurs (au moins pour les Côtes d’Armor et la Drôme) ou de non-réponses aux demandes de cet organisme ?
Certains départements d’outre-mer se distinguent par un nombre important de bénéficiaires :
Guadeloupe 212,
La Réunion 200
Martinique 152
Dépenses d’aide sociale des départements de 1996 à 2000 (DREES, mai 2002)
Les départements consacrent en moyenne 0,48% de leur budget d’aide sociale "adultes handicapés, personnes âgées" à l’accueil familial, avec d’énormes disparités d’un département à l’autre (de 0% pour la Corrèze, la Corse, la Lozère... à 3,21% pour le Puy de Dôme).
L’aide sociale garantit, aux personnes qui se trouvent dans l’incapacité d’assurer leur propre subsistance, les moyens de subvenir à leurs besoins. Le champ d’intervention des départements s’est à cet égard élargi depuis 1984, date à laquelle les lois de décentralisation leur ont transféré les compétences en matière d’aide sociale. -
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Evolutions 2001 - 2006 (source : DREES, Études et résultats n° 597)
- Aide Sociale 2002-2006
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Mises à jour :
- 2008 (DREES, Séries Statistiques n° 140 – décembre 2009) ; tableau de synthèse "france entière" page 6, données départementales pages 34 à 39 (personnes âgées) et 54 à 59 (personnes handicapées).
- 2009 : Études et résultats N° 742 - octobre 2010. 1.649 personnes âgées et 5.148 adultes handicapés bénéficiaient de l’aide sociale départementale pour un accueil familial (tableau récapitulatif, page 3).
- 2010 : Études et résultats N° 792 • mars 2012 ;
extrait :
les dépenses relatives aux mesures d’accueil des personnes âgées chez des particuliers ont augmenté de 0,6 % entre 2009 et 2010, atteignant 15,7 millions d’euros ; elles concernent 1.700 personnes âgées (moyenne de l’aide versée : 769€/mois).
- 2011 : Série Statistiques N° 176 - février 2013 ;
1.800 personnes âgées et 5.260 adultes handicapés bénéficiaient de l’aide sociale départementale pour un accueil familial ("hébergement chez des particuliers").
- Données 2009 à 2013 : Études et résultats N° 900 - décembre 2014. en 2013, 1.800 personnes âgées et 5.450 adultes handicapés bénéficiaient de l’aide sociale départementale pour un accueil familial (tableau récapitulatif, page 6).
Pour les personnes handicapées : "Les solutions alternatives à l’hébergement en établissement telles que l’accueil de jour ou le placement familial concernent une minorité de bénéficiaires et représentent 6 % de l’ensemble des aides accordées aux personnes handicapées."
Pour les personnes âgées : "une minorité de bénéficiaires
sont accueillis chez des particuliers et représentent 0,3 % des aides accordées aux personnes âgées « en institution »."
Code de l’action sociale et des familles (extraits)
Art. L113-1. - Toute personne âgée de soixante-cinq ans privée de ressources suffisantes peut bénéficier, soit d’une aide à domicile, soit d’un placement chez des particuliers ou dans un établissement. Les personnes âgées de plus de soixante ans peuvent obtenir les mêmes avantages lorsqu’elles sont reconnues inaptes au travail par la commission d’admission complétée comme il est indiqué à l’article L. 134-7. (...)
Art. L122-1. - Les dépenses d’aide sociale prévues à l’article L. 121-1 sont à la charge du département dans lequel les bénéficiaires ont leur domicile de secours. A défaut de domicile de secours, ces dépenses incombent au département où réside l’intéressé au moment de la demande d’admission à l’aide sociale. (...)
Art. L. 132-3. - Les ressources de quelque nature qu’elles soient à l’exception des prestations familiales, dont sont bénéficiaires les personnes placées dans un établissement au titre de l’aide aux personnes âgées ou de l’aide aux personnes handicapées, sont affectées au remboursement de leurs frais d’hébergement et d’entretien dans la limite de 90 %. Toutefois les modalités de calcul de la somme mensuelle minimum laissée à la disposition du bénéficiaire de l’aide sociale sont déterminées par décret. La retraite du combattant et les pensions attachées aux distinctions honorifiques dont le bénéficiaire de l’aide sociale peut être titulaire s’ajoutent à cette somme.
Participation et récupération :
Art. L. 132-6. - Les personnes tenues à l’obligation alimentaire instituée par les articles 205 et suivants du code civil sont, à l’occasion de toute demande d’aide sociale, invitées à indiquer l’aide qu’elles peuvent allouer aux postulants et à apporter, le cas échéant, la preuve de leur impossibilité de couvrir la totalité des frais.
Les enfants qui ont été retirés de leur milieu familial par décision judiciaire durant une période d’au moins trente-six mois cumulés au cours des douze premières années de leur vie sont, sous réserve d’une décision contraire du juge aux affaires familiales, dispensés de droit de fournir cette aide.
Cette dispense s’étend aux descendants des enfants susvisés.
La proportion de l’aide consentie par les collectivités publiques est fixée en tenant compte du montant de la participation éventuelle des personnes restant tenues à l’obligation alimentaire. La décision peut être révisée sur production par le bénéficiaire de l’aide sociale d’une décision judiciaire rejetant sa demande d’aliments ou limitant l’obligation alimentaire à une somme inférieure à celle qui avait été envisagée par l’organisme d’admission. La décision fait également l’objet d’une révision lorsque les débiteurs d’aliments ont été condamnés à verser des arrérages supérieurs à ceux qu’elle avait prévus. (...)